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Critique de 5Arabella


Suite du journal de Mariusz Wilk, lié à un autre endroit du Nord de la Russie, le lac Oniego. L'auteur revendique de quitter la civilisation du XXIème siècle, il doit faire installer l'électricité qui n'arrivait pas avant. Ce que je trouve amusant, c'est que sa motivation pour cette installation est avant tout de pouvoir se servir de son ordinateur, car il n'est plus capable d'écrire à la main. Comme quoi, il est parfois impossible de faire fi des techniques auxquelles on s'est habitué. Mais électricité ou pas, il vit là sans télévision, ni radio, ni internet, recevant par une poste aléatoire des journaux avec un grand retard. L'isolement du monde moderne et de ses vicissitudes est presque total. L'endroit où il vit est de plus isolé quasi complètement du monde en hiver par la neige. L'essentiel est de d'aller chercher de l'eau, de couper du bois pour se chauffer. Une vie très proche des besoins essentiels de l'homme. Et un cadre idéal pour lire, pour réfléchir et écrire.

Les descriptions de la nature sont belles; les plongées dans l'histoire et la culture russe passionnantes, et ce que l'auteur écrit sur les écrivains qu'il aime (dont Kawabata) sont vraiment très réussies. Cela dit j'ai moins aimé ce troisième tome que les deux premier. Je trouve que l'auteur se prend un peu trop au sérieux, en particulier en tant qu'écrivain, et que ses jugements sont parfois bien définitifs, alors que ce qu'il dit pourrait être pour le moins discutable sur certains points. le fait de s'écarter du monde moderne et de ses trépidantes évolutions donne certainement une autre dimension aux choses, mais à considérer certains événements de trop loin, on finit par ne plus les comprendre tout à fait.

Mais ce sont des défauts secondaires dans un livre qui est un très grand plaisir. L'auteur y prend le risque de s'y dévoiler de façon très complète, et forcement certaines opinions ou points de vue sont discutables. Heureusement d'ailleurs. Et sa vision de la Russie, pleine de passion, mais en même temps n'idéalisant pas la réalité est vraiment d'une grande richesse et densité. Je continuerai donc à voyager avec lui dans les autres volumes de son journal.
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