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Critique de latina


Ah que j'aime les femmes fortes, comme Beattie, qui se battent, qui ne ploient pas sous les coups du sort !
C'est qu'elle en a connu, des coups du sort, cette pauvre Beattie !
Ecossaise enceinte à 18 ans des oeuvres d'un homme marié (nous sommes en 1929), embarquée en Australie – plus précisément la Tasmanie, une île au sud – en compagnie de son amant, subissant l'alcoolisme de celui-ci, peinant sous la pauvreté, elle ne commence pas sa vie de façon idéale, c'est le moins qu'on puisse dire.
Mais elle ne renonce pas à l'appel de la vie, au contraire.
Une vie longue, pleine d'aléas et de joies, avec des coups très durs.


Cette vie, ou du moins la partie non dévoilée à sa famille, sa petite-fille Emma la découvrira à travers quelques lettres, quelques photos, lorsqu'elle se rendra en Tasmanie après le décès de sa grand-mère et surtout après l'immense déception de sa carrière de danseuse.
Et nous voilà en train de suivre également le parcours un peu chaotique de cette jeune femme des années 2000, un peu trop égocentrique, un peu trop froide.


La narration intercalée me permet de comparer les deux femmes, de comprendre et d'approuver surtout Beattie, d'être irritée devant Emma, de m'énerver devant cette bigoterie de bon aloi des années d'avant-guerre, et de rugir devant ce racisme ambiant (surtout, ne pas converser de façon sérieuse avec un aborigène, quelle honte ! Un Noir ! ).


Bref, beaucoup d'émotions pour moi à la lecture de cette saga où la femme a le rôle principal, et c'est ce que j'aime.
Par contre, le style assez plat m'a un peu déçue, quoiqu'il soit habituel à ce genre. J'ai trouvé notamment les descriptions de l'amour et de l'homme aimé un peu trop clichés à mon goût, un peu trop sirupeuses.

Mais ne boudons pas notre plaisir ! J'ai beaucoup aimé vivre quelques jours dans cette région du monde qui m'est inconnue, en compagnie de battantes aux prises avec leur destin.
Merci à Magali pour ce relais féminin si agréable !
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