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Critique de Allantvers


C'est une expérience étonnante que de découvrir un auteur par ses nouvelles, qui m'ont souvent semblé être, du fait de leur format ramassé, un media propre à transmettre les messages qui tiennent le plus à coeur au dit auteur.
Ca l'est d'autant plus quand on se retrouve face à l'ensemble de la production de nouvelles sur la totalité de la carrière d'un écrivain, comme c'est le cas dans cette intégrale de Tennessee Williams, des années trente à la fin des années soixante dix.
L'histoire défile en toile de fond : la misère des années suivant la grande dépression, le désarroi au retour de la guerre, puis l'essor de l'Amérique triomphante. Mais même là c'est aux laissés pour compte et aux inadaptés que Tennessee Williams s'intéresse, avec des constantes qui s'impriment de plus en plus dans ses écrits au fil des années : la détresse sociale, la solitude, la vie en dehors des normes, l'homosexualité, et toute la violence psychologique qui accable ses personnages comme une fatalité.

Parmi les nouvelles qui m'ont marqué, je retiens « Dans Tosltoi, je pense », histoire d'un homme qui s'enferme dans les livres après que sa femme l'ait abandonné, ou encore le Sud torride et brutal de « Vingt-sept camions pleins de cotons » et sa chaleur sensuelle qui pousse à l'adultère.
La plume est profonde mais c'est un univers difficile à pénétrer, tantôt flou, tantôt glauque, peuplé de loosers magnifiques. Traverser ces quarante ans d'écriture baignée de souffrance font ressentir pour l'auteur beaucoup de tristesse.
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