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Critique de Masa


Merci à Babelio et à la maison d'éditions Belfond pour ce très beau livre qu'est « Sombre Vallée ». J'en profite aussi pour saluer cette lettre, ce petit mot gentil, – bien que conventionnel – qui m'a fait plaisir. La couverture est réussi avec cette belle illustration signée Atelier Dominique Toutin.

Dans les chemins escarpés d'une montagne, un étranger se balade avec une mule. Sa destination est ce village où il souhaite passer l'hiver afin de peindre ces paysages magnifiques. Sa présence n'est que tolérée.

Le récit démarre sur un prologue fort et violent. de la violence gratuite qui n'a pas vraiment de lien avec le reste de l'histoire. Après ce choc du prélude, l'auteur nous narre l'arrivée de cet étranger.
Le style d'écriture est particulier. D'un ton monocorde, il est fluide et plutôt facile à lire.L'auteur se complaît à narrer des descriptions ce qui facilite l'imprégnation de l'environnement. On notera que Thomas Willmann se concentre uniquement sur sa narration et les dialogues sont très rares. Sur ce point je trouve ça dommage qu'il n'y ait pas plus d'échanges entre les protagonistes pour vivifier l'histoire. C'est peut-être dû au style de l'auteur, mais j'ai eu l'impression de ne pas me familiariser avec ces personnages.

L'histoire se suit aisément et on découvre le véritable visage de cette sombre vallée ou plus exactement ce petit village maudit. Je n'ai pas vraiment retrouvé l'ambiance western voulu par l'auteur. Ceci étant peut-être dû à la situation géographique. À aucun moment Thomas Willmann ne mentionne l'endroit où nous nous trouvons. de plus l'action se déroule durant l'hiver où la montagne est recouverte d'une pellicule blanche, autrement dit de la neige. On y trouve bien des mâles rustres chargés de testostérones. Sans dévoiler l'intrigue on y découvrira de façon abrupte, peut-être un peu trop soudainement, que l'étranger (alias Greider) n'est pas là par hasard.

La force de l'auteur sont ces scènes puissantes qui arrivent à nous prendre par moments aux tripes. Tel un soudain violent orage, on assiste à un événement assez fort émotionnellement. J'ai en mémoire le passage de l'étable lors du nouvel an.

Au final il s'agit d'un roman sombre empli de noirceur. Ce fut un très bon moment de lecture, c'est ce que je demandais. le style particulier de l'auteur m'a laissé un peu perplexe. N'étant pas habitué à cette litanie, non pas plate mais sur cette note régulière, je pense que le récit aurait pu prendre plus d'impacts. Je déplore que dans les très rares dialogues, on trouve au milieu du livre, quelques phrases non traduites ni même annotées. J'ai de très faibles notions en anglais et je ne connais pas du tout l'allemand. Je rajoute à cela : le résumé en quatrième de couverture – que j'ai lu après le livre – va beaucoup trop vite. Il vaut mieux en faire abstraction si on veut profiter au maximum du récit.
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