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Critique de Foxfire


En 1941, un escadron allemand est stationné dans un fort d'une région isolée de Transylvanie. Très vite, des hommes de l'escadron sont massacrés par… par quelque chose. Tel est l'argument de « la forteresse noire » de F. Paul Wilson, un roman qui doit sans doute une grande part de son succès à l'adaptation cinéma qui en a été faite par Michael Mann. D'ailleurs, c'est ce film qui m'a donné envie, il y a déjà longtemps, de lire le livre. Et pourtant, je ne l'ai même pas vu ce film mais ce titre, ce résumé et certains visuels du film hantent mon imaginaire depuis fort longtemps. Il faut dire que le métrage de Mann était régulièrement cité dans le magazine Mad Movies que j'ai lu pendant très longtemps. le bilan de ma lecture est assez mitigé. Si la plus grande partie du roman est enthousiasmante, le dernier tiers s'est avéré très décevant.

L'argument de départ est formidable et Wilson le traite très bien pendant la majeure partie du récit. Tout n'est pas parfait, les personnages sont caractérisés de façon un peu grossière et simpliste mais ça fonctionne quand même. Il faut dire qu'on est vraiment dans du page-turning durant une bonne partie du bouquin. Les pages se tournent toutes seules. Il y a une ambiance véritablement angoissante, une atmosphère et une tension à se ronger les ongles.

Et puis, patatras ! Dans la dernière partie, cette ambiance s'effondre et le suspense disparait. A mon avis, cette chute se situe à partir du moment où la menace est clairement identifiée et que cette menace commence à devenir très loquace. Putain qu'il est bavard le Molasar ! Je trouve que ce genre de récit tire sa force du mystère, une fois qu'on connait les tenants et les aboutissants, l'ambiance est moins intense et le récit prend plutôt l'allure d'un simple récit d'action. Et, selon moi, ce qui rend une créature effrayante, c'est aussi sa dimension mystérieuse. Et une créature qui disserte beaucoup n'a plus de dimension mystérieuse et cesse d'être effrayant. Les loups-garou sont effrayants parce que, lorsqu'ils sont sous leur forme surnaturelle, ils ferment leurs gueules, enfin bon ils grognent hein mais ils ne racontent pas leur vie, ils ne négocient pas avec leurs éventuelles victimes. C'est aussi pour ça que Michael Myers a toujours été plus flippant que Freddy Krueger. Et ce côté volubile donne lieu à des trucs vraiment ridicules, Molasar qui, voyant surgir son antagoniste, s'exclame « Toi ?! », j'ai eu envie de rire tellement ça ressemble à une série B maladroite.
Il n'y a pas que Molasar qui est bavard dans ce dernier tiers, Wilson aussi est très bavard. L'auteur explique en long et en large les tenants et les aboutissants, les pourquoi, les comment… Bla bla bla. Je me suis vraiment ennuyée dans cette dernière partie et c'est dommage de finir une lecture sur cette note.

Cette semi-déception ne m'a pas ôtée l'envie de voir le film de Mann, je suis curieuse de voir comment ce réalisateur à la tonalité visuelle très année 80 s'est approprié cette ambiance quasi gothique.
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