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Critique de LambertValerie


J'ai découvert Natasha Wodin, il y a quelques mois avec : Elle venait de Marioupol, un livre que j'ai beaucoup aimé et qui m'a conduit à ce nouveau titre: La ville de verre paru en 1987, soit près de 30 ans avant l'autre.
Tout d'abord, je dois dire que je suis fascinée par l'écriture de Natasha Wodin, elle est étincelante et nous renvoie au tréfonds de nos âmes.
L'auteur est une enfant née en 1945, ses parents étaient russes, exactement Ukrainiens, ils seront ce qu'on a appelé : les travailleurs de l'est envoyés travailler en Allemagne pendant la guerre. Leur situation au lendemain de la guerre est effroyable, ils ne peuvent retourner en Russie considérés comme des traîtres, et sont obligés de vivre en Allemagne dans un pays eminament hostile à leur encontre.
Ce sont ces jeunes années qui marqueront Natasha Wodin, qui la traumatiseont, villipendée et rejetée par les petites allemandes. Plus sa lourde tragédie familiale, sa mère se donnera la mort quand elle aura 11ans laissant à jamais la culpabilité enserrer sa vie.
À l'âge adulte, Natasha Wodin devient traductrice : russe/allemand. Elle se rendra plusieurs fois en Russie soviétique pour son travail sans jamais rien connaître de ce pays, de son pays.
Le livre nous relate une histoire d'amour avec un poète russe qui va la transporter dans cette Russie qu'elle ne connaît qu'à travers les classiques russes sur son étagère. Cet amour fou, la conduit à vivre à Moscou, à rencontrer et vivre au milieu de la maison des écrivains soviétiques menant une vie privilégiée.
Elle nous fait bien sûr réfléchir sur cette dualité : vivre libre à l'ouest et vivre en Russie soviétique.
Mais elle nous plonge aussi dans cette culture russe, par l'évocation de ce pays des tsars, du monde de Tolstoï et plus proche de nous des bardes :Boulat Okoudjava et Vladimir Vistsoki.

J'ai tellement aimé ce livre, encore plus peut-être parce qu'il m'évoque tant de souvenirs dont ma merveilleuse et inoubliable visite du domaine de Tolstoï à Isnaïa Poliana, située à 60 km de Moscou.

Mon souhait est de vous avoir convaincu de lire Natasha Wodin, que son lectorat grandisse de jour en jour, elle écrit aussi des poèmes mais non traduits à ce jour.

Natasha Wodin, j'aurais aimé vous avoir comme grand-mère.
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