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Critique de Tatooa


J'ai fini ce premier épisode, et que dire...

Le style, tout d'abord. Dans l'ensemble, c'est plutôt bien écrit, mais il y a des défauts.
Pas mal de répétitions, de temps en temps une phrase inepte, ou très mal tournée, et parfois carrément des non-sens viennent malheureusement gâcher la première bonne impression. (J'ai en mémoire un "parfum de soufre" dans une phrase censée décrire la puanteur. Or, un parfum, c'est une odeur agréable... Gros contresens...).

Ce n'est pas le plus gros souci. de mon point de vue, le plus gros souci, ce sont les personnages. Notamment le personnage principal, censément un pirate psychopathe, qui fait preuve d'une bien étrange compassion vis à vis d'un prisonnier anglais, que soit-disant il déteste, quand il va torturer un prisonnier de la même nationalité que lui. Il faut bien justifier son côté psychopathe, vu la tendresse qu'il a pour l'anglais. Parce que des menaces, toujours des menaces, sans que jamais il les mette à exécution, franchement, ça fait pas sérieux. Et surtout, au bout de la 10ème, on n'y croit plus du tout... Je comprends la volonté d'introduire une tension sexuelle dans le bouquin, c'est à la mode, ouai, mais bon, parfois, la mode, il faut savoir passer outre pour écrire un vrai bon bouquin. Parce que là, "l'affreux" capitaine Diego Angel, il a une personnalité totalement incohérente, et moi, j'ai beaucoup, mais alors beaucoup de mal avec ça. De plus, voilà un capitaine qui ne s'occupe JAMAIS de son bateau, il est toujours fourré dans sa chambre avec l'anglais. Quid ? On a un livre de piraterie sans AUCUN TERME naval, à part vigie, mousse, équipage... Très très fort, ça !

Et c'est pareil pour tous les persos de l'équipage, censés être des gros bourrins, mais qui finalement changent d'avis comme de chemise (non, beaucoup plus souvent d'avis, en fait), et de comportements. ça frise le délire...
A dire vrai, cela aurait été écrit sur un mode humoristique, ça aurait pu passer (Là, je pense au film "Stardust" avec de Niro en capitaine pirate complètement déjanté, ou "Le capitaine Jack Sparrow" de Pirates des Caraïbes). Mais ce n'est pas le cas ! Pas du tout du tout.
Et donc, ça ne passe pas, avec moi, du moins. Soit on fait du réaliste et à ce moment-là, on a des persos psychologiquement cohérents et solides, soit on fait du surréaliste ou de l'humour et là, on peut faire plus ou moins n'importe quoi, mais on ne peut pas faire un livre soit-disant "très dark" et avoir des personnages aussi sentimentaux. Je doute même que les pirates qui sévissent actuellement sur les côtes asiatiques ou africaines aient autant d'états d'âmes que ces hurluberlus... L'auteure sait-elle que sur tous les bateaux, à l'époque des pirates, les mousses étaient corvéables à merci, y compris de corvée sexuelle ? Jamais au grand jamais un équipage de pirates soit-disant affreux méchants ne traiterait les mousses de la façon dont c'est décrit ici.
Le "méchant" qui est "Paoli Beati" et dont, il me semble, on ne connait pas le nom, qu'on ne voit que le temps d'un petit chapitre, est bien mieux brossé que le personnage principal du livre.

C'est dommage. C'est dommage parce que j'ai l'impression que l'histoire qu'il y a derrière est plutôt sympa. Sauf que là je n'ai pas envie du tout de m'infliger la suite, donc je n'en saurai rien... Pour moi c'est encore un truc écrit trop vite et pas assez réfléchi, ni corrigé, comme souvent dans les choses auto-éditées. Dommage.
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