AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AnyoneAndNobody


Merci Babelio, Merci XO de m'avoir sélectionné pour Susan Hopper qui fût une meilleure réussite qu'Oksa Pollock.

Quoique... Chères auteures, 22 familles ? J'ai trouvé ça excessif, bien trop excessif. Surtout lorsque l'on sait comment se sont soldés ces séjours. Après une où deux expériences désastreuses, et Susan elle même ne voulant plus aller dans aucune famille, le directeur de l'orphelinat n'aurait pas poussé l'entêtement jusque là, c'est hautement improbable et vraiment mauvais pour le développement et le bien être de l'enfant.

Tout de même ça a été une meilleure réussite ; grâce aux personnages. Pourtant ce n'était pas gagné. Susan est sauvage et pas forcément sympathique d'autant plus lorsqu'elle veux absolument quelque-chose que d'autres peuvent obtenir à sa place. Mais voilà Susan et moi avons un parcours semblable bien que je ne sois pas orpheline. Les auteures ont su retranscrire les sensations, les émotions que l'on a ou peut avoir lorsque l'on vit dans un orphelinat/foyer. Ce sentiment de ne pas être à sa place quand on expérimente les familles d'accueils même si celles-ci font preuve des meilleurs égards à notre encontre. Ce sont là des situations peu faciles à gérer ou accepter lorsqu'on est enfant, et on en devient prudent voir méfiant. J'ai retrouvé tout ceci par le biais de Susan et donc je suis parvenue à comprendre ce personnage farouche qui ne plaira peut-être pas à tous et toutes. C'est aussi vrai que la miss m'a un peu tapé sur les nerfs à certains moments de se réprimander vertement dès qu'elle dit quelque-chose qu'elle juge inapproprié. Je comprends son soucis de confiance et son envie de ne rien faire de travers pour rester avec cette famille mais les Hopper, notemment Eliot et Alfred lui montrent qu'elle compte, qu'ils tiennent à elle, à ce qu'il ne lui arrive rien alors ce n'est pas parcequ'elle va dire ce qu'elle pense même si ça plombe l'ambiance qu'il faille qu'elle se méprise à tous les coups.

Et je suis tombée amoureuse, oui vous avez bien lu. J'ai eu un coup de coeur pour Alfred, le grand-père d'Eliot - d'ailleurs le fait que Susan l'appel "le maboul" m'a gonflé surtout qu'elle sait qu'il n'en est rien. Bref j'ai toujours eu un faible pour les seniors, mes acteurs préférés en sont et dans les livres c'est pareil ; mes personnages préférés le sont souvent quand ils en font partie. Et là ça n'a pas loupé, Alfred m'a tapé dans l'oeil et au coeur, il est d'une prévenance et d'une gentillesse à toute épreuve, mais il est aussi excentrique dans sa manière de parler, de se vêtir. C'est un homme touchant qui vit en reclus dans une dépendance de la propriété Hopper à cause d'un "différend" qu'il à eu avec sa belle-fille. Eliot aussi est un jeune garçon de 15 ans qui nous pousse à l'aimer. Il a les même traits de caractères positifs que son grand-père, tous les deux sont très semblables et c'est en grande partie grâce à lui que Susan à pu venir vivre chez les Hopper. Lui non plus n'a pas la vie simple, c'est un enfant de la lune et pourtant il est très rare qu'il se plaigne de sa condition, il aime la vie et essai d'en profiter un maximum.

Ces trois personnages plus Georgette... quoi ? Je ne vous ai pas parlé de Georgette ? Et bien je vous laisse l'immense plaisir de faire sa connaissance ! Elle est excellente cette petite et apporte une dose de bonne humeur rafraîchissante et rigolote qui m'a souvent fait sourire. Bref j'ai aimé ces personnages et je serai ravie de les retrouver par la suite.

Quant à l'intrigue de l'histoire, son thème, je dois dire que les récits de fantôme, d'esprit me laissent de marbre. Toutefois les rêves vivants dans lesquels se retrouvent Susan, Eliot, Alfred et Georgette chaque nuit ont été un bon élément, surtout lorsqu'ils montrent à notre quatuor le passé tragique des anciens propriétaires du manoir Hopper. Ca m'a emballé bien que certaines scènes soient carrément atroces. Et ce sont en partie ces même rêves qui permettent d'en savoir plus sur la famille biologique de Susan, pourquoi elle était tant obsédée par ce parfum qu'Helen Hopper (maman d'Eliot) porte et à cause duquel elle à tout fait pour entrer dans cette famille. Je vous laisse le soin de découvrir tout ceci.

Je suis quand même perplexe sur la fin. Je me retrouve être à la fois curieuse parcequ'il faut dire que ça promet de nombreux rebondissements et d'affrontements dans les prochains tomes mais aussi déçue parceque j'aurais aimé quelque-chose de plus tranché. Les fins ouvertes, c'est mon dada, j'aime ça. Mais surtout lorsque c'est une vrai fin et qu'il n'y a pas de suite puisqu'elles me permettent de continuer à faire vivre les personnages alors même que je ne lirai plus leurs aventures. Pourtant paradoxalement lorsqu'il y a une où plusieurs suites à venir ça ne me plais pas autant à cause de l'expectative dans laquelle cela me met. M'enfin il va falloir que je prenne mon mal en patience et puis ce n'est pas comme-ci je n'avais rien à lire en attendant.

Petite parenthèse pour la couverture ; je l'aime beaucoup, le dessin est génial cependant je déplore qu'Alfred et Eliot n'y figurent pas puisqu'ils font partie de l'histoire au même titre que Susan et Georgette.

Des éléments qui m'ont plu, d'autres moins, certains qui m'ont laissé plutôt froide mais dans l'ensemble ce fût une bonne lecture, rapide avec quelques moments d'émotions et en compagnie de personnages attachants et vivants. Je lirai la suite c'est certain même si j'appréhende la tournure qu'elle va prendre. J'espère que les auteures sauront préserver le réalisme et ne pas zapper cet aspect important d'une histoire au profil de l'aspect fantastique.

Lien : http://anyoneandnobody.blogs..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}