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Critique de roseplume
Il y a une grande nuance entre prendre ses rêves pour la réalité et faire de sa réalité un rêve. Voilà ma réflexion en cette fin de lecture car elle condense respectivement le positionnement si distinct de Joris et Salomé au regard de leur parcours de vie et de leurs choix à venir.
Heather S Wood croque ici les portraits de personnages malmenés, aux antécédents marquants voir traumatisants. Chacun a fait le choix de défier le passé et planche à sa façon sur son avenir. Mais le passif est vicieux et s'ancre dans chacune des décisions.
Salomé et Joris auraient dû se rencontrer bien plus tôt, mais les coordonnées de leurs vies ont joué avec horloge et boussole.
Néanmoins l'évidence de leur univers commun va vite les rattraper et les rencontres se multiplier. Sont-ils prêts à déjouer le passé pour s'inscrire dans l'apaisement des sentiments ?
Heather nous déploie toute une embardée de thématiques sensibles et les traite avec délicatesse.
Elle offre une échelle à Salomé et Joris, leur laissant le choix de franchir des paliers ou de stagner.
J'ai été très agréablement surprise par l'évolution de Salomé. Celle qui ne rêvait que d'un « sauveur » pour l'extraire de la torpeur, celle qui ne dispose pas des codes de l'amour faute d'en avoir été nourris, celle qui se vit dans le rejet et l'indifférence… Et bien c'est cette même femme qui accomplit des pas de géant et empoigne les clefs de sa destinée. Elle n'est pas dupe, son passé la guidera et la conditionnera. Néanmoins il ne sera pas une fatalité.
Joris, cet homme à la réussite sociale reconnue et à l'assurance estampillée sur son corps, est en fin de compte le plus vulnérable. Il s'est conté des vérités et rêve d'ailleurs sans comprendre que cet « ailleurs » peut se vivre dans ce que nous créons avec le « ici ». Il est tellement empêtré dans ses certitudes qu'il en devient maladroit, souvent blessant et amer.
« Croquer la vie à pleines dents » se munit d'une aiguille et d'un fil pour se glisser dans le canevas des maux de notre société. C'est également un bel hommage à la résilience. Chaque petite action tatoue un don et un espoir.
Heather S Wood croque ici les portraits de personnages malmenés, aux antécédents marquants voir traumatisants. Chacun a fait le choix de défier le passé et planche à sa façon sur son avenir. Mais le passif est vicieux et s'ancre dans chacune des décisions.
Salomé et Joris auraient dû se rencontrer bien plus tôt, mais les coordonnées de leurs vies ont joué avec horloge et boussole.
Néanmoins l'évidence de leur univers commun va vite les rattraper et les rencontres se multiplier. Sont-ils prêts à déjouer le passé pour s'inscrire dans l'apaisement des sentiments ?
Heather nous déploie toute une embardée de thématiques sensibles et les traite avec délicatesse.
Elle offre une échelle à Salomé et Joris, leur laissant le choix de franchir des paliers ou de stagner.
J'ai été très agréablement surprise par l'évolution de Salomé. Celle qui ne rêvait que d'un « sauveur » pour l'extraire de la torpeur, celle qui ne dispose pas des codes de l'amour faute d'en avoir été nourris, celle qui se vit dans le rejet et l'indifférence… Et bien c'est cette même femme qui accomplit des pas de géant et empoigne les clefs de sa destinée. Elle n'est pas dupe, son passé la guidera et la conditionnera. Néanmoins il ne sera pas une fatalité.
Joris, cet homme à la réussite sociale reconnue et à l'assurance estampillée sur son corps, est en fin de compte le plus vulnérable. Il s'est conté des vérités et rêve d'ailleurs sans comprendre que cet « ailleurs » peut se vivre dans ce que nous créons avec le « ici ». Il est tellement empêtré dans ses certitudes qu'il en devient maladroit, souvent blessant et amer.
« Croquer la vie à pleines dents » se munit d'une aiguille et d'un fil pour se glisser dans le canevas des maux de notre société. C'est également un bel hommage à la résilience. Chaque petite action tatoue un don et un espoir.
