AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


En lisant ce comics, ne vous attendez pas à voir s'exposer devant vos yeux l'intégralité de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.

C'est une oeuvre beaucoup plus personnelle qu'a conçue Brian Wood. Elle lui a été inspirée par son besoin d'exprimer que l'on peut être patriote sans pour autant adhérer à la politique des divers Faucons qui se sont succédés au gouvernement.
Pour une bonne moitié, Brian Wood concentre son propos sur « la première milice américaine » : les Green Mountain Boys qui harcelèrent les habits rouges dans ce qui deviendra l'état du Vermont. Tout est vu à travers les yeux de Seth Abbott, un jeune homme de moins de vingt ans obligé de murir très tôt, taciturne, peu loquace bien qu'il soit bon orateur, mais excellent soldat et qui connaît son pays mieux que le fond de sa poche. Seth est marié à Mercy qui va beaucoup souffrir de son absence. J'aurais souhaité voir cette courageuse jeune femme plus présente dans le récit, bien que chacune de ses apparitions marque.

Ce n‘est pas un récit de guerre. On passe autant de temps dans le conflit qu'à couper du bois, nettoyer les alentours de la ferme et raccommoder les vêtements. C'est la difficile vie quotidienne de cette époque que veut nous faire sentir l'auteur, au-delà des contraintes liées à la guerre. C'est intimiste dans le sens où l'on passe beaucoup de temps dans les pensées de Seth.
La guerre est là cependant, certaines scènes de bataille marquent suffisamment. Quand, comme moi, on n'en connaît pas les détails, c'est assez difficile de s'y retrouver. Il faut juste se laisser porter.

La deuxième partie s'éparpille dans de multiples directions, donnant la parole à une jeune imprimeuse, à un indien de la tribu Chaouanon (ou Shawnee) et même à un soldat anglais issu des bas-fonds de Londres. Si ces récits sont forts, ils sont aussi courts. Ils laissent seulement le temps de regretter que chaque personnage n'ait pas bénéficié d'un nombre de pages plus important. Une vague impression de gâchis, de regret, a accompagné ma lecture.

Brian Wood sait manier les émotions. Je vais m'intéresser à ces autres oeuvres. Je pense avant tout à la série consacrés aux vikings : Northlanders.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}