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Critique de cats26


Comme on m'avait dit que cette auteure était plutôt célèbre dans le genre "littérature sentimentale historique", j'ai voulu essayer et vérifier par moi-même.

Je n'ai peut-être pas pris le bon bouquin mais argh...j'ai eu du mal à lire ce roman. Comme quoi, ce genre de livre représente à chaque fois une gageure en ce qui me concerne.

Pourtant, ce n'est pas trop mal écrit : écriture un peu passe-partout mais qui se lit facilement.

Ce qui a pêché pour moi : c'est le contenu.
Une histoire d'amour entre une fille et son violeur, c'est pas mon truc.
Bon, l'auteure donne les circonstances et Heather est un peu obligée d'épouser son ravisseur (sens sexuel du terme), vu l'époque mais quand même!
Moi, cela me révolte plutôt qu'autre chose et j'ai l'impression que cela relève plus du syndrome de Stockolm que de l'amour.
De plus, elle a 17 ans et lui 35 ans, c'est quasiment du détournement de mineur.

Bref d'emblée, j'ai failli arrêter ma lecture.
Puis, j'ai regardé la date de parution (1972) et le roman m'est apparu sous un autre angle : exemple de romance que pouvait apprécier le public (féminin surtout, je suppose) dans les années 70. Peut-être qu'à l'époque cela choquait moins.

De même que le comportement très docile et passif de l'héroïne (elle passe son temps à pleurer et à être défendue par tout le monde, du mari au beau-frère en passant par la vieille rombière sympathique de service) : c'est pathétique.
C'est sûr que c'est à l'antipode des héroïnes de dystopies dont je suis si friande. Je me suis d'ailleurs amusée à imaginer Katniss ou Saba (ange de la Mort) dans un mariage forcé et cela m'a fait rire.

Et puis, la fin est bien morale : le meurtrier (car il y a une histoire de meurtres) est puni par Dieu (tué par une branche d'arbre) et les femmes "peu vertueuses" (Louisa, la pauvre Sybil) sont punies aussi (tuées par le meurtrier). J'en ai grincé des dents!
Et l'héroïne "frêle et fragile" s'en sort par la force de son amour (ouch, c'est puissant!).

Les clichés en tout genre ont tant abondé que je ne les ai plus relevés.
J'ai réussi à finir le livre grâce au deuxième degré et à ma curiosité intellectuelle : par exemple, j'ai noté que le vocabulaire pour désigner les esclaves noirs ("nègre", "négresse", "esclaves femelles") ne serait certainement pas le même de nos jours.
Et je me disais : qu'est-ce qui va encore arriver à cette pauvre fille?

En résumé, une expérience intéressante mais un plaisir de lecture exécrable
Il faut que je fasse de plus en plus attention avec les romans d'amour : je me dis que c'est de la littérature de gare mais en fait, c'est de la littérature de combat (vu les efforts que je déploie pour lire).
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