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Critique de Heteronimos


Pour son premier roman, Wu Xiaole nous livre une description cinglante de la société Taïwanaise, des hiérarchies sociales dans leur inhumanité.

Lorsque Yunxian quitte sa famille pour aller étudier, fuit ce monde modeste où ses parents survivent, elle sait qu'elle se livre à un abandon, ceux-ci comptant sur elle, faute de mieux, pour reprendre la "cantine" du père.

Son ambition va dans un premier temps la conduire au mariage avec le frère plus âgée de sa colocataire.
Est-ce l'Amour ou le désir d'accéder au statut social prometteur que représente Dingguo ? Rien n'est simple mais la compétition avec sa soeur qui a réussi un beau mariage est enclenchée.

Le temps lui ouvrira les yeux sur son mari qui galère à obtenir simplement une promotion.
Leur enfant sera un tournant dans sa vie car il est évident que toute la responsabilité de l'éducation revient à l'épouse.

Jiaqui, l'épouse du patron de Dingguo, va rentrer en scène, achevant de bouleverser la destinée de Yunxian.
Le déroulement du roman s'accélère, paraissant devoir s'achever en tragédie.

Coteries, relations et manipulations sociales, servitude des employés, arrogance, sont au menu de ce festin fétide.
La hiérarchie sociale est d'une cruauté sans nom et
l'éthique semble être un mot à oublier malgré les faux-semblants.
L'autrice analyse aussi les rapports parents-enfants qui sont parfois articulés selon d'autres paramètres que l'Amour. Enfant-roi et enfant-objet.

Les limites de ce roman font que l'on éprouve peu d'empathie pour Yunxian dont l'ambition piétine un certain nombre de principes. Mais ce peut être ce fait qui évite au roman de glisser vers la facilité du blanc-noir.
Un premier roman prometteur dans tous les cas de figure, une leçon pour tous ceux qui pensent qu'il est facile d'intégrer un groupe social supérieur!
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