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Critique de traversay


Composé de trois récits imbriqués, Bass Rock, le roman de Evie Wyld, semble exprimer une rage froide envers les hommes qui, de tous temps, ont fait preuve de violence envers les femmes. le livre aurait été largement plus efficace et digne d'intérêt s'il avait fait preuve d'un minimum de subtilité et ne ressemblait pas à un réquisitoire qui n'admet presque aucune nuance. Par ailleurs, sa construction, en 3 époques distinctes, parait totalement artificielle et entretient une certaine confusion pour le lecteur qui ne déchiffre qu'au bout d'un certain temps dans quelle histoire il se trouve. Entre la fille accusée de sorcellerie au 17ème siècle (l'épisode le plus mal raconté), la femme qui a épousé un type exécrable au lendemain de la seconde guerre mondiale (il la trompe, la bat, la viole et veut l'enfermer dans un asile) et enfin, à l'époque contemporaine, une autre femme, alcoolique, régulièrement aux prises avec la cruauté masculine, la romancière accumule les atrocités. Comme si ce n'était pas suffisant, elle ajoute, à la fin de chaque partie, un compte-rendu glacial d'une abomination perpétrée à l'encontre d'une femme anonyme. On a bien compris l'intention mais l'essentiel, à savoir une empathie pour ces malheureuses héroïnes, n'y est pas, comme si Evie Wyld s'était laissée aveugler par sa colère en insistant sur leur statut de victimes et en renonçant à nous rendre ces femmes brisées proches et attachantes par le combat qu'elles mènent pour rester des êtres humains.





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