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Critique de Nastie92


Zhu Xia-Mei est pianiste. Toute petite elle a manifesté des dons exceptionnels qui l'ont fait admettre au prestigieux conservatoire de Pékin. Passionnée, elle est certaine de pouvoir y assouvir sa soif de musique : "J'ai l'impression d'entrer au paradis, lorsque, ce mois de septembre, je découvre le Conservatoire".
Hélas, la fête sera de courte durée, car c'est à ce moment-là que Mao lance son "grand bond en avant".
Dès lors, fini la musique, du moins la musique occidentale : adieu Bach, Chopin, Mozart et autres, interdits par le régime ; seules quelques oeuvres ridicules mais bien-pensantes sont autorisées.
Les élèves et les professeurs du conservatoire sont dans le collimateur du pouvoir. Rien ne leur est épargné : interminables séances d'autocritique, brimades diverses, et pour finir, les camps de rééducation.
Après de nombreuses péripéties, Zhu Xia-Mei parviendra à fuir aux États-Unis, puis gagnera finalement la France.
Son parcours ne peut évidemment pas laisser indifférent, et sa volonté de s'en sortir force l'admiration. Car après sa fuite hors de Chine, la vie n'est pas facile. Matériellement démunie, elle est obligée d'effectuer divers petits boulots pour vivre (serveuse dans un bar peu reluisant, domestique, etc.), ce qui paradoxalement l'éloignera du piano, d'où une frustration terrible.
Mais sa ténacité sans limite finit par payer : à quarante ans, Zhu Xia-Mei a triomphé de tous les obstacles et peut enfin être une artiste à part entière.
"Quand on veut, on peut" : ce livre en est une illustration parfaite, et c'est une belle leçon de vie que nous donne son auteur.

Voici un lien si vous voulez écouter son interprétation sublime de l'aria des Variations Goldberg de Bach.
http://www.youtube.com/watch?v=caJRng6da1U
Comment Zhu Xia-Mei peut-elle dégager une telle sérénité ? L'être humain est décidément plein de ressources.
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