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Critique de Zora-la-Rousse


Je ne vais pas m'en cacher, j'ai chez moi une PAL énôrme et je l'assume sans complexe ;)...Il y a dans mes bibliothèques les auteurs que j'aime, forcément. Il y a les grands classiques, incontournables. Et il y a aussi les auteurs qu'il me reste à découvrir, comme Irvin Yalom. La psychologie, plus particulièrement la psychothérapie, étant une thématique qui m'est chère, la découvrir sous un angle romancé ne pouvait qu'attiser ma curiosité.
Je me suis donc plongée dans la lecture du « Problème Spinoza » avec enthousiasme, à la découverte de deux portraits antinomiques : Baruch Spinoza et Alfred Rosenberg. le roman est ainsi construit, très classiquement, en l'alternance de deux récits parallèles. On suit la vie du philosophe d'un côté, depuis son exclusion de la communauté juive et dans la construction de sa pensée ; d'un autre, l'évolution de la réflexion du futur idéologue nazi. Par de courts chapitres alternés, Irvin Yalom donne du rythme à son roman, établissant parfois des ponts, des points de rapprochements entre les deux protagonistes ; la similitude principale étant la présence de deux confidents, de deux accoucheurs de pensées qui participent chacun, avec plus ou moins de facilité, à étayer les deux modes de pensée.
C'est un roman qui familiarise le lecteur avec la philosophie spinoziste, la lui rend plus accessible. C'est aussi une proposition pour donner des clefs de compréhension de l'inintelligible idéologie nazie. Ce roman m'est apparu quelque peu manichéen, opposant l'homme bon et bienveillant à l'homme haineux et malveillant. Plusieurs thèmes sont abordés : la solitude, désirée par l'un et subie pour l'autre, le rapport à la religion, l'amitié, la thérapie par la parole… Alors, pourquoi n'ai-je pas été conquise, emballée, alors que tous les ingrédients sont réunis sur le papier pour me plaire ? Je crois que la réponse m'est apportée par l'auteur lui-même dans sa postface : son implication est telle dans le roman que j'ai comme ressenti sa présence au-dessus de mon épaule tout le temps de ma lecture, une présence qui n'a pas lieu d'être.
Une gêne bien difficile à comprendre et à expliquer...je ne tarderai donc pas à lire un second opus de cet auteur pour dissiper ce léger malaise, ou le confirmer.
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