La première nouvelle éponyme du recueil est adaptée d'une nouvelle de
Rieko Matsuura. On y retrouve les motifs chers aux deux auteurs : l'étrangeté du désir d'une femme pour une autre, le sang qui souille la féminité. Puis viennent d'autres nouvelles de jeunesse qui toutes mêlent la mort, la solitude, des femmes aiguisées, armées au couteau, jalouses et possessives, taiseuses. Ces femmes avancent en binôme et jouent pour trouver à leur partenaire de charme, un amant à consommer. Les rivalités opèrent, les femmes se font tour à tour anges ou démons, fantasmes ou cauchemars sournois. La peinture est un motif également récurrent, symbole du temps laissé sur une toile, du temps fixé dans l'art. La folie suinte de ces beautés pures, de ces corps de jouvencelles. Ces premières oeuvres, mélangées et étrangement opaques, sont, selon le mot de
Ebine Yamaji, tout de même un peu "mièvres", marquées du sceau de leur jeunesse.
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