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Critique de belette2911


Ayant sauté deux tomes qui se déroulaient ailleurs qu'en Angleterre (Mois Anglais oblige), je me suis attaquée au tome 5 afin de satisfaire ma curiosité : ce dernier tome allait-il être meilleur que les deux premiers ? Victoria serait-elle un peu différente ou allait encore péter les plombs ?

Cette fois-ci, nous prenons la direction de la Tour de Londres et de ses célèbres corbeaux, puis nous repartirons dans les bas-fonds où nous nous intéresserons aux jeunes enfants ramoneurs.

Au rayon des petits détails amusant, notons la présence de Fagin (Oliver Twist) et du chat Duchesse des Aristochats.

Les dessins, dont je ne serai jamais fan, sont assez sombre pour les scènes de nuit et il faut plisser les yeux afin d'observer les détails, ce qui a gêné ma lecture pour certaines cases.

Par contre, les horreurs de l'époque ne nous sont pas épargnées : entre les enfants ramoneurs, exploités, sous payés, la jeune bonne qui est l'objet sexuel du maître de maison, les hospices de nuit où tout le monde dort entassé l'un sur l'autre (le prix de la nuit est devenu 10 pennies, dans le tome 2, la nuit était à 3 shillings – une erreur totale qui est un peu corrigée puisque d'après Jack London, c'était 6 pences la nuit), les mendiants estropiés ou les combats clandestins de boxe.

Comme toujours, Victoria est d'une jalousie féroce si son Basil regarde ailleurs, mais elle, elle n'hésite pas à draguer Félix, une hirondelle d'hiver (ramoneurs) et à le suivre dans les bas-fonds de Spitalfields où, d'après elle, même le père Dickens n'oserait pas y situer l'intrigue de ses romans à 3 pennies.

Sur les trois albums lus, c'est celui que je préfère. On a de l'action, du mystère, une enquête pour retrouver les corbeaux de la Tout Blanche avant que la malédiction ne s'accomplisse, de l'amitié et une histoire dans Londres (qu'ils avaient quitté dans les tomes 3 et 4).

Londres est un personnage important dans cette série, mais ce n'est jamais (ou rarement) les beaux quartiers, mais plus souvent le Londres miséreux, glauque, sale, puant, sombre, sans pitié…

Les auteurs nous parlent aussi des différentes bandes de la ville : Basil et Victoria étaient des clochards du port, nous avons fait la connaissance des ramoneurs, on nous parlera aussi des pickpockets et des mendiants estropiés, souvent des anciens ramoneurs. Oui, ça sent Dickens !

Une série qui se termine sur un bon album, c'est déjà ça, avec une petite morale à l'histoire qui ne fait pas de mal.

Par contre, les auteurs ne précisent pas qui était la jeune fille rousse par rapport à Félix : une amie, une soeur, une petite amie comme le suspectait Victoria ?

Un jour, je pousserai le vice et lirai les deux albums se déroulant ailleurs afin de voir si le niveau de ces deux-là étaient meilleurs que celui du tome 2 qui m'avait grandement déçu (et le 1 ne m'avais pas conquise).
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