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Critique de traversay


Maria, moins de 40 ans, mariée, mère de trois enfants, femme au foyer. Pendant une journée, la romancière crétoise Eléni Yannakaki se glisse dans la tête de cette ménagère, névrosée de la propreté, et livre ses pensées les plus enfouies, à mesure qu'elle brosse, récure et nettoie. Les chérubins de la moquette, au-delà de la chasse aux acariens et autres cafards qui préoccupent tant Maria, est un roman construit comme un puzzle, un long monologue intérieur, où, peu à peu, la paranoïa et la culpabilité s'insinuent dans l'esprit de cette athénienne moins nette qu'il n'y paraît. Sans dialogues, sans autre point de vue que celui de Maria, Eleni Yannakaki traque sans relâche les sinuosités des pensées de son héroïne, tel un policier des indices sur la piste d'un crime. Ce thriller domestique, conçu comme une bombe à retardement, se caractérise par son harcèlement constant du subconscient de son personnage principal qui fonctionne continuellement par auto-suggestion. Maria est écartelée, disséquée par une romancière sadique qui n'a aucune commisération pour elle et qui la pousse dans ses retranchements jusqu'à l'impensable aveu. Cela vaut le coup de la suivre jusqu'à l'épilogue en dépit de quelques tunnels narratifs (à moins d'être un(e) inconditionnel(le) du ménage, ici décrit avec force détails). N'empêche, à la place de Maria, on irait immédiatement porter plainte à la police pour harcèlement moral !
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