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Critique de tamara29


Je remercie Babelio et les éditions du Cherche-Midi pour m'avoir proposée la lecture de « 37 fois » de Christopher J. Yates. C'est toujours une agréable surprise que de recevoir ce genre de propositions (parce qu'il est loin mon adolescence où je recevais des propositions en tout genre).
Donc c'était un plaisir, disais-je, moi qui suis une véritable droguée des livres. Je m'ébahie à la vue d'une grande bibliothèque, je me sens toute chose dans une librairie, je suis prise de bouffée de chaleur et tourne de l'oeil à la BNF… Mais je m'égare… Quoique…
Parce que l'âge et les sentiments (amoureux) sont finalement des thèmes de ce roman policier : un évènement terrible de l'adolescence avec ses secrets et ses non-dits finit par refaire surface 26 ans plus tard, en 2008.
A l'époque, en 1982, un jeune ado Matthew attache une jeune fille de 14 ans, Hannah, à un arbre et tire sur elle 37 fois, la blessant jusqu'à en perdre un oeil, et ce sous les yeux de leur ami Patrick. (Je me retiens pour ne pas faire de mauvais jeux de mots).
Je vais faire un peu la grincheuse de service, puisque je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. Quand ça veut pas, ça veut pas. Dès les premières pages, j'ai malheureusement trouvé qu'il manquait du souffle dans l'écriture, de la densité dans les personnages, sans parler des dialogues que je trouvais trop simplistes. D'ailleurs, les dialogues et la description des personnages un peu caricaturaux (et pour certains agaçants) me donnaient plus l'impression de lire le scénario d'une série tv américaine qu'un véritable roman.
Après des dizaines d'années de lecture, parfois enchantée par de grands romanciers de tous continents, ceux avec qui on a ressenti les plus belles émotions, il est bien difficile de ne pas attendre un minimum d'un roman (même si on se montre plus indulgent pour les premiers écrits).
On est loin de la candeur de nos quinze ans où on était prêt à lire tout ce qui nous tombait sous la main. Et on n'a plus autant de culpabilité à ce que certains nous tombent des mains. Quitte à prendre moins de risque et à louper des petites perles par manque d'ouverture d'esprit et par critique facile. Tant pis pour moi.
Le drame survenu durant leur adolescence m'a paru à tel point extrême, farfelu (mais je n'habite certes pas au pays de la gâchette) et plus que dérangeant que ce sentiment ne m'a pas quittée durant toute la lecture. Et comme je n'accrochais pas au style d'écriture, que je ne me suis pas attachée à beaucoup de personnages, cela ne m'a pas aidé à changer d'état d'esprit. Je suis passée de l'ennui à l'agacement, avec quelques soubresauts d'intérêt (en fin de roman, lors de la partie sur Matthew, cela a enfin pris un peu plus de consistance). Pourtant, ce n'est pas suffisant pour parler de plaisir de lecture dans sa globalité et encore moins pour le désigner de « chef d'oeuvre du genre » selon le résumé de l'éditeur (37, c'est déjà beaucoup, mais « chef d'oeuvre », là, ça frise le marseillais qui a bu trop d'anis, tant qu'on y est -dans les caricatures-).
Par respect pour le cadeau reçu, et parce qu'il me fallait en faire « une critique », je suis allée jusqu'au bout. Dans d'autres circonstances, je ne serais peut-être pas restée jusqu'à la fin du dîner (même si on m'a vantée les qualités culinaires de Patrick), quitte à louper le dessert et risquer de manquer le clou du spectacle. CQFD : je deviens peut-être plus difficile avec l'âge et un brin râleuse.
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