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Critique de florencem


J'avoue, j'ai eu un peu peur avec ce début de tome. le début est assez semblable au tome quatre, avec une ambiance sereine, des petits moments drôles et tendres entre le groupe d'amis, et puis un événement se produit et tout vole en éclats. Il ne dure pas longtemps, certes, mais pour le coup il gâche un peu (beaucoup) l'ambiance. Et en même temps, avec un peu de recul, il est inévitable et libérateur en quelque sorte. Une drôle de combinaison mais qui prend tout de même sens. On arrive à un tournant et cet événement nous le fait comprendre, et cela à différents niveaux. Une petite tempête qui au final se révèle bénéfique comme le proverbe le dit si bien.

Les prises de conscience continuent. Que ce soit pour George ou Yukari, seul ou bien par rapport à leur couple, le monde des adultes les rattrape. George qui pourtant nous a montré un certain côté naïf, voire je m'en foutiste, nous dévoile un autre pant de sa personnalité. Notre héros se rend compte de ses défauts et remet son futur en question. Une chose qui n'est pas facile et qui demande du courage même si on peut se dire que c'est aussi une sorte de fuite vers l'avant, un choix de « facilité ». Les arguments sont pesés, expliqués, la réflexion aboutir. Ai Yazawa parvient à donner une autre ampleur à son personnage tout en gardant à l'esprit le côté réaliste et profond de son histoire. C'est bien joué. Et de là, Yukari ne peut que suivre le même chemin. Ils se rendent compte tous les deux de leurs limites, mais aussi de leurs désirs, de ce qu'ils veulent pour eux-mêmes. Je m'attendais à cette tournure mais encore une fois, je suis charmée par la justesse et la finesse avec laquelle la mangaka traite tout cela.

Le shojo est aussi tournée vers les différentes romances. On ne pouvait pas y couper, et pour ce dernier tome, toutes les histoires ont un point final. Encore un autre bon point, j'ai un peu horreur des fins qui laissent le lecteur imaginer la suite. Ici, la boucle est bouclée, mais plus encore, Ai Yazawa décortique ses romances. La confiance au sein d'un couple est très mise en avant. Que ce soit la confiance que l'on a envers l'autre, ou la confiance en soi. de nombreuses frictions prennent alors tout leurs sens, et le côté apaisant du tome quatre refait surface.

Je ne dis pas que le manga se finit dans une ambiance tout miel, tout sucre. Il y a quelques moments de déchirement, mais des moments qui font que les personnages grandissent de façon positive. Et finir une histoire avec ce sentiment de sérénité est juste ce que j'apprécie le plus. Nous avons même droit à un petit chapitre « 10 ans plus tard » qui clôt très bien Paradise Kiss.

Une série que j'ai vraiment appréciée donc. Je ne le qualifierais d'ailleurs pas tellement de shojo car pour moi, il y a un degré de maturité ainsi que des sujets abordés qui sont pour moi plus du type josei (même si en France, nous ne faisons pas trop la différence). Plus mature que Gokinjo, il est plus dans la lancée de Nana. On rit, on s'attriste, on réfléchit, on grandit aussi d'une certaine manière avec les personnages. de très bonnes qualités pour une série courte qui au final a un format parfait. Il n'était pas nécessaire de s'appesantir plus. Tout est dit et j'ai refermé ce tome en souhaitant bonne chance à tous ces personnages attachants que j'ai adoré suivre.
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