AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eroblin


Le roman se déroule en pleine Guerre froide et c'est l'occasion de (re)découvrir une époque faite de paranoïa et de surveillance des citoyens est-allemands, enfermés derrière leur mur selon la formule de Kennedy. Karin Müller est inspectrice et, un matin, elle est appelée à se rendre le long du Mur de Berlin où on a trouvé un corps de jeune fille. Tout semble croire à une tentative de fuite qui s'est terminée tragiquement. Mais la position du corps, l'état du corps (son visage a été rendu méconnaissable) laisse à penser que l'affaire est beaucoup plus compliquée. D'ailleurs, sur les lieux, Müller et son adjoint Tilsner font connaissance avec un représentant de la Stasi –le lieutenant-colonel Klaus Jäger – qui leur annonce d'emblée qu'ils mettent les pieds dans un panier de de crabes mais qu'ils vont devoir tout de même enquêter et rendre des comptes à lui seul. Et effectivement, très rapidement les deux inspecteurs vont voir se dresser devant eux des chausse-trappes car les recherches pointent du doigt la responsabilité de dignitaires de la Stasi. Ainsi qu'un centre de redressement d'où venait la victime. Engluée dans une histoire qui la dépasse, Karin ne peut pas compter sur Jäger qui la manipule ou Tilsner son adjoint au comportement parfois étrange. Sans oublier que son mari est arrêté par la Stasi et tenu au secret dans une prison. Il serait un ennemi de l'Etat et si Karin veut rester à son poste, elle va devoir divorcer et, surtout, se démettre de l'affaire. Au-delà d'une enquête à rebondissements, c'est le contexte historique qui est intéressant dans ce roman. Qu'importe qui est le coupable du moment qu'il est politiquement correct, et s'il faut fabriquer de fausses preuves, alors on n'hésite pas à le faire. Car dans ce monde merveilleux du communisme, il est impossible que des dignitaires de la Stasi ou de du pouvoir soient coupables. le penser est déjà un acte de trahison. Bienvenue donc dans ce monde où votre voisin, votre ami ou un membre de la famille peut travailler pour la Stasi, où les méchants ne sont pas forcément punis et où les éléments marginaux sont impitoyablement éliminés.
Lien : https://labibliothequedeneko..
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}