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Critique de Domichel


J'avais eu un avis mitigé sur le tome précédent, sans doute n'étais-je pas dans le récit aussi ouvert que cette fois. Ce tome VIII nous entraîne au fond des pensées de Bernard-Marie à Roquevaire et Judith à Paris.

Le premier s'enfonce dans un spleen qui ne le quitte que lorsqu'il court après ses papillons, se repaissant de Shakespeare, tout en provoquant sa tante qui tente de l'isoler d'un monde qu'il aspire à découvrir… La nouvelle marotte du jeune homme est la photographie qui va servir de catalyseur entre ses cauchemars et ses ancêtres.

La seconde livre son corps aux désirs libidineux de bourgeois sans vergogne, pourvu qu'ils y trouvent un plaisir vil et fugace. Mais pendant ces assauts lubriques son esprit est ailleurs, et elle ne pense qu'à s'élever à tout prix dans cette société du siècle finissant, en manipulant (au sens propre comme au figuré) ces hommes dont les relations ne sont qu'un pouvoir éphémère. Bientôt elle rencontre Offenbach et soutenue par son ami Kazimir elle monte bientôt sur les planches…

Toujours autant de poésie dans cette saga sombre et rouge, commencée il y a déjà plus de trente ans. Une fois les digressions des ascendants terminées, Yslaire revient à la base de son récit et renoue avec le romantisme exprimé dès le premier tome, avec toujours autant de talent. Les lecteurs fidèles retrouvent la passion des débuts, celle qui les a tant troublés et a rendu cette fresque si attachante. On a hâte de lire la fin qui s'annonce comme l'aboutissement d'un “grand oeuvre”, d'un chef d'oeuvre.
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