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Critique de louji
(Critique de la série)
Une quadrilogie à mi-chemin entre SF et tranche-de-vie, où un groupe d'adolescents subit l'appel à la guerre à cause du manque de soldats. Un concept intéressant et plein de potentiel en soi, mais qui a été traité très maladroitement.
On se retrouve sur une petite île, à suivre des élèves de collège dont les familles ont disparu suite à la guerre mystérieuse qui ravage le monde. Jusqu'ici, ça se comprend, et les rares adultes restants sont les profs. Mais un beau jour, on annonce à notre bande de collégiens qu'ils vont devoir participer à la guerre et aller sur le champ de bataille… sauf Saku et Miyako, les deux protagonistes. A partir de là, la cohérence dit adieu à l'univers du manga. C'est pas la 1ère fois que des enfants seraient utilisés en temps de guerre. Ils peuvent servir de messagers, se faufiler plus facilement que des adultes, devenir espions, ravitailler les troupes, accompagner le personnel soignant… Mais pas aller sur le champ de bataille, c'est ridicule, ils n'ont aucun sens de la stratégie ni des arts militaires. C'est pourtant exactement ce qui va se passer pour nos jeunes collégiens : chaque jour, l'un d'eux est désigné pour partir à la guerre. Chaque jour ?? Mais une bataille ne dure pas un jour pile poil en fait. Donc le manque de cohérence se poursuit là : aucun intérêt à faire des voyages qui coûtent des ressources pour amener des gosses inutiles sur un champ de bataille. Les rares scènes de guerre sont d'ailleurs floues et pas très réalistes.
De toute manière, on sent bien l'aspect WTF du manga arriver assez rapidement : un mélange étrange de fantastique et de SF. Ce dernier point est avant tout abordé par le biais de l'ennemi, d'étranges… êtres, dotés de conscience, mais pas d'enveloppe charnelle comme les humains. Alors, certes, si on est sur de la SF, ça peut passer, on demande juste des explications. Qui viennent très tard et créent plus un mind-fuck qu'autre chose.
Le manga s'interroge aussi beaucoup sur la vie des individus restés à l'arrière tandis que leurs familles et amis partent à la guerre. C'est super délicat et intéressant comme sujet à traiter, mais ça a été sous-exploité à mon goût à cause de la prédominance de gosses à peine pubères qu'on suit partout. Leurs soucis restent des questions d'amourettes, d'amitié… ils se soucient aussi des sacrifices, il y a pas mal de culpabilité, de regrets, mais… on tourne et on tourne autour des mêmes personnages (qui se ressemblent tous, aled, la diversification des traits du visage, c'est pas mal aussi), des mêmes questions, des mêmes scènes…
En termes de dessins, le côté très doux et enfantin casse complètement l'ambiance morbide et triste de la guerre. J'estime qu'il faut choisir de durcir son trait quand on traite de sujets aussi durs. Il y a déjà un décalage créé par la nature des protagonistes, tous des enfants, et le sujet traité : la guerre. Pas la peine d'empirer les choses en leur donnant des chara-design de personnages shôjo. Bref, pas tellement convaincue de ce côté-là, même si les planches de paysages et certaines double-pages sont sympas.
Mais ce qui a définitivement rendu le manga encore moins crédible et sympa à mes yeux, c'est sa fin. Tellement dérangeante, tirée par les cheveux et WTF à souhait que j'avais juste envie de tourner les pages pour en finir le plus vite possible. Je trouve limite insultant de traiter ses personnages ainsi… et de se dire que des gens vont lire ça derrière, aled. J'en dis pas trop pour pas spoiler, j'essaie de pas spoiler dans mes reviews, mais la couverture du T4 parle pour elle-même oskur.
Breeef, y'avait un gros potentiel, mais le décalage entre le sujet ultra sérieux de la guerre, des personnes restées en arrière et l'aspect enfantin-conceptuel-as-fuck-kess-qui-s'est-passé-? a été trop gros.
Lien : https://littcentcinquante.wo..
Une quadrilogie à mi-chemin entre SF et tranche-de-vie, où un groupe d'adolescents subit l'appel à la guerre à cause du manque de soldats. Un concept intéressant et plein de potentiel en soi, mais qui a été traité très maladroitement.
On se retrouve sur une petite île, à suivre des élèves de collège dont les familles ont disparu suite à la guerre mystérieuse qui ravage le monde. Jusqu'ici, ça se comprend, et les rares adultes restants sont les profs. Mais un beau jour, on annonce à notre bande de collégiens qu'ils vont devoir participer à la guerre et aller sur le champ de bataille… sauf Saku et Miyako, les deux protagonistes. A partir de là, la cohérence dit adieu à l'univers du manga. C'est pas la 1ère fois que des enfants seraient utilisés en temps de guerre. Ils peuvent servir de messagers, se faufiler plus facilement que des adultes, devenir espions, ravitailler les troupes, accompagner le personnel soignant… Mais pas aller sur le champ de bataille, c'est ridicule, ils n'ont aucun sens de la stratégie ni des arts militaires. C'est pourtant exactement ce qui va se passer pour nos jeunes collégiens : chaque jour, l'un d'eux est désigné pour partir à la guerre. Chaque jour ?? Mais une bataille ne dure pas un jour pile poil en fait. Donc le manque de cohérence se poursuit là : aucun intérêt à faire des voyages qui coûtent des ressources pour amener des gosses inutiles sur un champ de bataille. Les rares scènes de guerre sont d'ailleurs floues et pas très réalistes.
De toute manière, on sent bien l'aspect WTF du manga arriver assez rapidement : un mélange étrange de fantastique et de SF. Ce dernier point est avant tout abordé par le biais de l'ennemi, d'étranges… êtres, dotés de conscience, mais pas d'enveloppe charnelle comme les humains. Alors, certes, si on est sur de la SF, ça peut passer, on demande juste des explications. Qui viennent très tard et créent plus un mind-fuck qu'autre chose.
Le manga s'interroge aussi beaucoup sur la vie des individus restés à l'arrière tandis que leurs familles et amis partent à la guerre. C'est super délicat et intéressant comme sujet à traiter, mais ça a été sous-exploité à mon goût à cause de la prédominance de gosses à peine pubères qu'on suit partout. Leurs soucis restent des questions d'amourettes, d'amitié… ils se soucient aussi des sacrifices, il y a pas mal de culpabilité, de regrets, mais… on tourne et on tourne autour des mêmes personnages (qui se ressemblent tous, aled, la diversification des traits du visage, c'est pas mal aussi), des mêmes questions, des mêmes scènes…
En termes de dessins, le côté très doux et enfantin casse complètement l'ambiance morbide et triste de la guerre. J'estime qu'il faut choisir de durcir son trait quand on traite de sujets aussi durs. Il y a déjà un décalage créé par la nature des protagonistes, tous des enfants, et le sujet traité : la guerre. Pas la peine d'empirer les choses en leur donnant des chara-design de personnages shôjo. Bref, pas tellement convaincue de ce côté-là, même si les planches de paysages et certaines double-pages sont sympas.
Mais ce qui a définitivement rendu le manga encore moins crédible et sympa à mes yeux, c'est sa fin. Tellement dérangeante, tirée par les cheveux et WTF à souhait que j'avais juste envie de tourner les pages pour en finir le plus vite possible. Je trouve limite insultant de traiter ses personnages ainsi… et de se dire que des gens vont lire ça derrière, aled. J'en dis pas trop pour pas spoiler, j'essaie de pas spoiler dans mes reviews, mais la couverture du T4 parle pour elle-même oskur.
Breeef, y'avait un gros potentiel, mais le décalage entre le sujet ultra sérieux de la guerre, des personnes restées en arrière et l'aspect enfantin-conceptuel-as-fuck-kess-qui-s'est-passé-? a été trop gros.
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