AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lagrandeval


Après avoir lu la correspondance de Marie-Antoinette, l'ouvrage de Stefan Sweig et ceux de Paul Belaiche-Daninos, j'ai appris qu'il y avait un roman sur sa fille Marie-Thérèse-Charlotte de France dit Mousseline la Sérieuse. Or, s'il est vrai que la vie de Marie-Antoinette m'est connue, celle de sa fille est un trou noir. Quand je pense qu'elle a vécu jusqu'à l'âge de 73 ans ! Mais comme l'indique l'auteure, elle a peu laissé de souvenirs de sa vie en dehors de quelques pages rédigées lors de son emprisonnement au Temple.
Quelle vie ! Quelle grandeur d'âme ! Quelle volonté ! le roman se découpe en deux parties déséquilibrées. La première sur son enfance, la période de la révolution, la séquestration aux Tuileries, la vie au Temple en famille puis en voyant partir un à un les membres de sa famille.
« J'étais entrée au Temple avec tous les miens. J'en sortais trois ans, quatre mois et cinq jours plus tard, ne laissant derrière moi que des tombeaux »
Comment s'imaginait qu'elle a connu la cruelle vérité sur le devenir de sa mère et tante que deux ans plus tard ! Comment s'imaginait qu'elle est restée des mois sans chauffage, sans vêtements de rechange, avec pour toute lumière un fin rai de lumière venant d'une fenêtre trop haute pour voir le ciel, pas de bougies ni chandelles, sans parler durant des mois.
La deuxième partie plus courte mais qui portant porte sur environ 50 ans de sa vie où elle vécut essentiellement en exil dans différents pays (Autriche, Russie, Angleterre…) revenant que quelques années en France. Elle a pris le parti de ne pas se mettre en avant, de ne pas trop participer à la vie public préférant la solitude (une grande amie), évitant les rassemblements qui lui rappellent de trop mauvais souvenirs, et les personnes qui a tout bout de champ lui rappellent ses mauvaises heures qu'elle souhaite oublier mais tout en vénérant ses parents et frère. Cette partie est moins complète et moins longue que la première puisqu'il ne reste peu de témoignage. Nous connaissons un peu sa vie grâce à son entourage Louis XVIII et Charles X. Comme elle l'a demandé dans son testament :
« Je veux que toutes les feuilles, papiers et livres écrits de ma main qui sont dans ma cassette ou mes tables soient brûlés »
L'écriture de Sylvie Yvert est d'une très belle sensibilité. le récit à la première personne permet de suivre la narratrice et d'être impliqué dans les périples de sa vie. Un très beau roman.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}