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Critique de BazaR


C'est la deuxième fois que je lis ce petit Découvertes Gallimard. J'avais oublié à peu près tout mais ce n'est pas la faute à la qualité du livre. Faut dire que les guerres d'Italie, c'est compliqué, et répétitif.

Ça commence à la fin du 15ème siècle, avec le roi de France Charles VIII qui débarque en Italie avec l'intention de revendiquer le royaume de Naples (en vertu de droits transmis par le possesseur précédent, Charles du Maine). Il est pour ainsi dire « invité » par Ludovic Sforza qui dirige le duché de Milan. Charles VIII a une armée puissante, avec des canons mobiles. Sa campagne est rapide et malheureusement trop violente. Les États italiens passent de plus leur temps à renverser les alliances – je l'ai dit, la géopolitique locale est inextricable. C'est l'époque des Borgia, de Machiavel et des Médicis, et la République de Venise n'est pas en reste.
Bref Charles VIII ne va pas rester longtemps. Seul gain. Les « barbares » français (vus de l'Italie bien Renaissante) sont entrés en contact avec une culture exceptionnelle et vont commencer à s'en inspirer.

Bon je ne vais pas tout détailler. Disons que le successeur Louis XII va retenter l'expérience, inviter la couronne d'Espagne à participer et cette dernière va carrément s'installer, en virant les Français encore une fois. Lorsque l'Espagne s'unit à l'Empire à travers l'empereur Charles Quint, François Ier va tout faire pour éviter l'encerclement, avec un succès plutôt mitigé. Certes il y a Marignan en 1515, mais il y a surtout le désastre de Pavie en 1525. D'un « simple » enjeu féodal, l'Italie devient une zone d'affrontements pour les jeunes nations de France, d'Espagne et d'Angleterre. Charles Quint ira jusqu'à piller Rome, ce qui ne s'était pas vu depuis les Goths. Entretemps, évidemment, les débuts de la Réforme protestante sont venus compliquer encore plus la situation.

La fin des guerres d'Italie correspond au début des guerres de religion en France. Les États italiens ont perdu leur puissance politique et resteront désormais en retrait de l'évolution de l'Europe, hormis sur le plan culturel.

Les deux auteurs ont bien travaillé, présentant l'essentiel des faits, leurs causes et conséquences, ajoutant de l'information sur les peintres et architectes du temps ou sur les deux grands historiens Machiavel et Guicciardini. Et l'énorme atout de la collection reste l'ensemble de portraits, fresques, peintures et monuments reproduits à chaque page.

Cette fois j'ai lu par petites touches, chaque chapitre séparé par la lecture d'un roman en cours, espérant ainsi bien identifier les différentes phases qui s'étaient mélangées dans mon petit cerveau la première fois. J'espère que cela me restera plus longtemps en tête.

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