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Critique de VieuxBoucCosmique


Si un pote ne me l'avait prêté, je n'aurais pas lu Paname Underground, enfin pas de sitôt. Malgré le buzz du prix de Flore, le bouzin ne se trouve pas encore bien en vue sur une étagère de ma médiathèque chérie alors que le mec de l'underground en est devenu le mac. Mon pote connaît Zarca, Zarca le connaît. Zarca a l'air de connaître pas mal de monde, de tous les mondes. du prétendu beau et de l'immonde. Comme le bouzin de Zarca je ne suis pas manichéen ; tous ces mondes communiquent par les boyaux sordides de l'humanité.
Je me sens comme l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'auteur, l'exemplaire dédicacé à mon pote dans les pognes. Alors c'est quoi les bails ? Zarcanoïd casse des briques.
Paname Underground est une autofiction. Une quête de l'essence de l'interlope parisien qui se transmute en enquête. C'est un polar et d'un genre pas piqué des vers : le hard-boiled. Une plongée dans un gouffre sans fond ; l'escalade de la violence. C'est de pire en pire, donc de mieux en mieux. Si pour vous un polar c'est du Julie L'escroc en charentaises avec une verveine, passez votre chemin.
Le monde est petit, je ne vous apprends rien. Bien que l'underground soit tentaculaire comme une entité innommable, celui de Paname est minuscule. « Paris ça s'écrit M.E.R.D.E. » dixit Daniel Darc dans les années 80. Vous vous défoncez pour dénicher vos gars sur quand vous en avez le plus besoin et les embrouilles vous trouvent. Une vengeance en avorte d'une autre dans ces égouts à ciel ouvert. Comme dans la vie, il n'y a qu'une seule fin.
Bémol pour les incultes, le langage de rue fleurit dans les pages du bouzin. Rien d'insurmontable. Si tu allumes tes neurones le contexte permet d'entraver. Mais si tu captes rien miskine, fais pas ton fomblard et choufe Google OKLM dans ton teum-teum.
Bon, j'ai pas que ça à foutre, comme j'ai pas le seillo faut que j'aille faire les yeux vaudou à une bibliothécaire michto pour qu'on lui bicrave le Boss de Boulogne.
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