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Critique de cecilestmartin
Jacob, Jacob
Quelle belle découverte que ce roman au style dense, évocateur et souvent poétique. Tendresse et humanité se dégagent de ce roman bouleversant de Valérie Zenatti qui nous conte l'histoire du jeune Jacob. Né à Constantine, dans un univers où les hommes sont plutôt brutaux et peu enclin à manifester de l'affection, Jacob apparaît comme un ange, joyeux feu-follet posant un regard lucide sur sa famille et ses fragilités. Rompant avec le comportement de son père et de ses frères, il éprouve de la compassion pour sa belle-soeur maltraitée par tous et pour son petit neveu souvent puni et battu, de la tendresse pour ses jeunes nièces avec lesquelles il aime à jouer. Il incarne la modernité, une autre façon de faire famille.
La guerre va venir le cueillir, alors que la vie s'ouvre à lui. A 19 ans, il part combattre les allemands, enrôlé dans une guerre qui le concerne peu, embarqué vers une métropole dont il ne connaît rien. de la Provence qui ressemble à son Algérie à l'Alsace glaciale du mois de décembre 44, Jacob marche, tue des allemands, participe à délivrer des populations portées par la fièvre de la libération et regarde avec effroi mourir ses compagnons de bataillon. Loin de là, de l'autre côté de la Méditerranée, sa famille attend, se languit et écoute la radio en espérant son retour.
Outre l'horreur de la guerre, c'est aussi un livre sur la famille et ses liens, sur l'Algérie et son histoire, sur la place faite aux juifs, au fil des époques. Lu d'une traite une nuit d'insomnie, j'ai quitté Jacob au petit matin, très émue. Un joli moment de lecture.
Challenge ABC – 2019/2020
Quelle belle découverte que ce roman au style dense, évocateur et souvent poétique. Tendresse et humanité se dégagent de ce roman bouleversant de Valérie Zenatti qui nous conte l'histoire du jeune Jacob. Né à Constantine, dans un univers où les hommes sont plutôt brutaux et peu enclin à manifester de l'affection, Jacob apparaît comme un ange, joyeux feu-follet posant un regard lucide sur sa famille et ses fragilités. Rompant avec le comportement de son père et de ses frères, il éprouve de la compassion pour sa belle-soeur maltraitée par tous et pour son petit neveu souvent puni et battu, de la tendresse pour ses jeunes nièces avec lesquelles il aime à jouer. Il incarne la modernité, une autre façon de faire famille.
La guerre va venir le cueillir, alors que la vie s'ouvre à lui. A 19 ans, il part combattre les allemands, enrôlé dans une guerre qui le concerne peu, embarqué vers une métropole dont il ne connaît rien. de la Provence qui ressemble à son Algérie à l'Alsace glaciale du mois de décembre 44, Jacob marche, tue des allemands, participe à délivrer des populations portées par la fièvre de la libération et regarde avec effroi mourir ses compagnons de bataillon. Loin de là, de l'autre côté de la Méditerranée, sa famille attend, se languit et écoute la radio en espérant son retour.
Outre l'horreur de la guerre, c'est aussi un livre sur la famille et ses liens, sur l'Algérie et son histoire, sur la place faite aux juifs, au fil des époques. Lu d'une traite une nuit d'insomnie, j'ai quitté Jacob au petit matin, très émue. Un joli moment de lecture.
Challenge ABC – 2019/2020
