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Critique de helenoooouuuu


J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, qui se lit très rapidement, et contient ce qu'il faut d'émotions et d'explications pour nous faire réaliser l'ampleur de l'emprise de l'anorexie mentale sur une personne.

J'avais un peu peur de ce roman, je l'avoue. Un roman sur l'anorexie mentale promettait une lecture poignante, et les troubles alimentaires me parlant tout particulièrement, j'avais peu d'affronter l'aliénation qu'ils pouvaient engendrer. Et j'ai rapidement été rassurée, bien heureusement. A aucun moment l'autrice ne porte de jugement de valeur envers les personnes atteintes de troubles alimentaires, ou leurs proches. Et à aucun moment le livre ne tombe dans le pathos; les émotions sont bien présentes, comme chaque roman touchant à des états de santé graves, mais n'en devient pas larmoyant.

Ce roman nous plonge dans les pensées et les émotions d'Anna, qui se retrouve intégrée au centre du 17 Swann Street. Elle sait qu'elle a un problème avec la nourriture, mais ne réalise pas à quel point. Toute l'intelligence du livre réside dans les choix d'écriture de Yara Zgheib, qui, via des éléments médicaux, et le point de vue de ses proches, nous fait réaliser à quel point l'état physique et mental d'Anna est grave. J'ai trouvé le déni d'Anna envers sa maladie très impressionnant, et la manière insidieuse dont la maladie prend le pas sur sa personnalité et sa vie très flippante. L'autrice utilise différentes temporalités pour appuyer son propos, et même si cela casse parfois le rythme du roman, cela aide totalement le lecteur à réaliser la manière dont l'anorexie mentale devient partie intégrante de la vie d'une personne.

Le roman n'est, malgré son efficacité, pas parfait. Un premier bémol réside selon moi dans le traitement des personnages secondaires. J'aurais aimé découvrir plus en détails l'entourage proche d'Anna, et leur manière d'appréhender sa maladie, qui est trop peu développée à mon goût.
Et de même, j'aurais aimé connaitre un peu plus les autres résidentes du 17 Swann Street, et que les modalités de traitement des résidentes dans le centre (nutritionniste, psychiatre, etc.) soient plus approfondies. Cela aurait peut-être sorti le lecteur du propos principal du roman, mais j'avoue que ça m'a un peu manqué, car je suis restée sur ma faim à ce niveau. La fin du roman était trop brutale pour moi, et j'aurais également apprécié un épilogue un peu plus long, même s'il était compliqué de le rédiger.

Je vous conseille très vivement de lire Les filles du 17 Swann Street, qui est pour le moment le seul livre m'ayant fait vivre l'anorexie mentale, et m'ayant fait réaliser l'ampleur de la gravité de cette maladie, et particulièrement son impact mental. Une petite pépite !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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