Incroyablement moderne, j'avais l'impression d'être aux galeries Lafayette d'un bout à l'autre du livre. Quand on découvre cet ouvrage, on a l'impression que finalement rien n'a changé, ou que la domination des grands magasins et grandes enseignes sur le petit commerce était déjà d'actualité du temps de Zola.
Rien de nouveau sous le soleil alors ? Si, aujourd'hui le phénomène décrit par Zola avec tant de détails et de justesse s'est développé à tel point qu'aujourd'hui ce n'est plus la grande enseigne parisienne qui écrase et lamine les commerçants locaux, mais des multinationales dont les sièges se situent à l'autre bout du monde. Le phénomène s'est juste étendu et intensifié.
J'ai trouvé cette lecture très intéressante, une bonne chronique sociale qui fait réfléchir et nous rappelle certaines réalités. Cependant, je me suis un peu ennuyée, une fois passé les multiples épisodes de prises de bec entre vendeuses et la difficile intégration de Denise au Bonheur des dames. Les événements décrits par Zola m'ont parfois paru longs et monotones. Et je n'ai pas particulièrement apprécié le personnage de Denise, un peu plat, même si à la fin de l'ouvrage elle infiltre pour mieux "détruire", ou disons de manière plus modérée, tente d'agir de l'intérieur pour atténuer la violence sociale pratiquée par la direction sur les salariés. Ce roman constitue une bonne critique du capitalisme.
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