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Critique de dedanso


Une petite envolée avec ce 3ème opus des Rougon-Macquart, moi qui n'avait pas tellement apprécié les deux premiers tomes. J'ai retrouvé ici un peu du Zola qui m'avait transportée avec le Bonheur des Dames et L'Oeuvre.

J'ai particulièrement apprécié les descriptions très sensorielles qui sont au coeur de ce roman. Les Halles sont d'ailleurs un personnage à part entière. On y découvre tout un monde qui a complètement disparu : une charcuterie, une poissonnerie, une fromagerie, un magasin de vente de fruits (je ne connais même pas le nom de ce type de boutique !)...
Zola excelle dans la description de toute cette nourriture très variée : il fait se croiser tout un monde de senteurs fortes, de couleurs et de goût puissant...

Il excelle également dans le portait des personnages qui se croisent, s'entrecroisent, qui complotent, qui se montrent et se défilent. Les parisiens aiment cancaner chez Zola, y'à pas à dire ! Les femmes ont la part belle dans ce récit. Elles gouvernent les Halles !

Mais je dois bien avouer que ma lecture a parfois été fastidieuse : on est plutôt en présence d'un livre d'atmosphère, d'une (belle) écriture entièrement dédiée à l'expression de sensations même si l'on aperçoit les prémices du socialisme qui prendra toute son ampleur dans d'autres oeuvres de Zola.
Du coup l'intrigue avance mollement et l'on ressent parfois le besoin de secouer tout ce petit monde pour faire avancer les choses plus vite. Surtout que l'on sait dès le début où tout cela va nous mener, il ne peut en être autrement.

Le Ventre de Paris m'a laissé entrevoir les chefs-d'oeuvre de Zola à venir mais ne me laisserait pas de souvenir impérissable si ce n'était ses descriptions sensorielles très puissamment évocatrices.

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