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Critique de excalibri


J'aime beaucoup Zola, mais je ne connaissais pas encore ses nouvelles. Ce petit livre très abordable (2 euros) m'a permis d'en découvrir deux d'entre elles, et malgré le caractère dramatique de ces récits, je les ai dévorées.

Zola a publié le recueil de nouvelles le Capitaine Burle en 1882, quasiment en même temps que Nana, le neuvième volume de sa suite romanesque Les Rougon-Macquart (qui en comptera 20 au total).

La première nouvelle, Pour une nuit d'amour, raconte l'histoire de Julien, un jeune homme sans charme et simple qui tente de séduire une jeune marquise du nom de Thérèse Marsanne, femme fatale, angélique et pure en apparence, mais qui se révèle démoniaque, manipulatrice et sans coeur.

On retrouve tous les éléments du naturalisme dans cette histoire courte, notamment la noirceur de la nature humaine et le caractère héréditaire de certaines tares familiales : « Les Marsanne avaient ainsi, dans leur histoire, tout un filon tragique ; des membres naissaient avec un mal étrange, de loin en loin, au milieu de la descendance d'une dignité hautaine ; et ce mal était comme un coup de folie, une perversion des sentiments, une écume mauvaise qui semblait pour un temps épurer la famille. » (page 39)

On découvre le monstre qui se cache dans la peu de la belle Thérèse au fur et à mesure que le récit progresse, on sait que tout cela va mal finir même si on ne sait pas encore comment, et on est pris de pitié pour ce pauvre bougre de Julien, tellement rêveur, aveuglé et intrigué par la beauté de la jeune fille... un récit captivant du début à la fin, avec en prime, bien sûr, la beauté et la finesse de l'écriture de Zola.

La seconde nouvelle, L'inondation, commence comme un beau conte de fée... qui se termine en véritable cauchemar digne d'un film catastrophe. Étant donné le titre, L'inondation, et connaissant Zola, on sait que cela ne peut pas bien se terminer, et on est vite emporté par cette histoire comme dans un terrible tourbillon. La tragédie de cette inondation est si bien contée qu'on s'y croirait presque. Cette nouvelle est elle aussi d'une noirceur effroyable, mais cette fois, le monstre destructeur n'est pas humain, et l'impuissance des hommes face au déchaînement de la nature et à une mort certaine est dépeinte ici avec un réalisme terrifiant.

En conclusion, ces nouvelles de Zola m'ont non seulement donné envie d'en découvrir d'autres, mais également de me lancer dans la lecture (ou relecture pour certains tomes) des Rougon-Macquart dans son intégralité et dans l'ordre chronologique.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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