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Critique de Henri-l-oiseleur
L'édition complète de Zosime arrive ici à son "Tome III", divisé en deux parties, à savoir en deux volumes. On y retrouvera les mêmes qualités qu'aux livres précédents : beauté du texte, précision de la traduction, richesse des notes au plan historique et littéraire. le récit de Zosime va de 395 à 409, à savoir l'invasion de l'Italie par Alaric, qui va prendre et saccager Rome en 410, ce qui produisit un choc profond dans les mentalités des grands auteurs du temps (Augustin, Jérôme, Rufin, etc). Ce livre est dominé par la grande figure de Stilicon, homme fort de l'empire d'Occident jusqu'à son assassinat en 408. Ce récit évoque donc le début de la fin en ces premières années du V°s. Cartes et notes occupent plus des deux tiers du volume et comme dit précédemment, sont pour l'amateur d'histoire un bonheur de chaque instant. Précisons toutefois que l'on ne trouve pas chez Zosime le récit de l'an 410 et de la prise de Rome elle-même : son texte s'arrête en ... 409 ! Les curieux désireux de se documenter sur l'événement phare, la Prise de la Ville, devront lire les sermons de St Augustin à ce sujet (publiés en un petit volume) ou les récits du prêtre espagnol Orose, disciple d'Augustin. A ma connaissance, on n'a conservé aucun écrit païen sur la question. Or la perspective religieuse change tout.
