La Voleuse de livres

Le roman nous raconte, par l'intermédiaire de la Mort en tant que narratrice, l'arrivée de Liesel dans la rue Himmel chez ses parents adoptifs, après la mort de son frère et la disparition de sa mère. Peu à peu, cette petite Allemande sachant à peine lire et écrire apprend auprès de son nouveau père, avec qui elle noue une relation très forte. Les événements nous sont comptés au fur et à mesure avec parfois certaines anticipations de la narratrice sur certains événements à venir. le récit suit Liesel, nous faisant découvrir peu à peu son entourage, les individus qu'elle rencontre et les relations qu'elle entretient avec eux.

Je ne suis habituellement pas une grande amatrice de récits se déroulant en temps de guerre, mais celui-ci nous présente le drame à petite échelle, à savoir l'influence du contexte historique sur des individus tout à fait normaux, vivant dans une petite rue sans rien de particulier. Et c'est ce que j'ai particulièrement aimé, découvrir tout cela de l'intérieur, du point de vue d'une enfant qui n'a pas toujours une compréhension totalement éclairée de la situation, mais vit les événements et les découvre au jour le jour. On peut le voir en le comparant au point de vue du Juif Max, qui lui a une interprétation globale et un tout autre regard sur ce qu'il se passait à l'époque. Et bien sûr, il y a l'amour des livres qui caractérise Liesel, les livres qui forment un pont entre elle et les autres et l'aident à évoluer ainsi qu'à vivre, tout simplement. Je me suis très rapidement attachée à ce personnage, ainsi qu'à beaucoup d'autres du roman. Sa relation avec Max est superbe, mais aussi celle qu'elle entretient avec Hans, son père d'adoption et Rudy, son camarade de jeu. le tout est superbement écrit et incroyablement émouvant. J'ai été très secouée et j'ai dû attendre plusieurs jours avant de reprendre une autre lecture après l'avoir refermé.
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