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Critique de 5Arabella


Le conte crépusculaire est une nouvelle publiée tout d'abord en revue en 1908, puis dans un recueil en 1911. le récit d'événements qui ont profondément marqués un jeune homme, au point d'être au final le moment central de son existence. La nouvelle fait revivre ces instants si intenses, le souvenir amplifiant encore la force des ressentis.

Un été dans une belle demeure anglaise. Un adolescent y séjourne chez sa soeur ; d'autres invités sont là. Notre héros se sent en décalage, plus un enfant, il n'est pas encore considéré comme un homme par les adultes , il rêve, solitaire. Mais les choses basculent une nuit pendant une promenade : une femme qu'il n'arrive pas à identifier dans l'obscurité, lui fait découvrir la passion. Il voudrait savoir de qui il s'agit. Un indice lui fait penser que c'est sa belle cousine Margot. Il s'attache à ses pas, tente de lui parler, mais elle le rebute. La nuit pourtant, la même femme continue à le rejoindre. L'adolescent se blesse accidentellement, et dans sa maladie, il rêve à Margot, qui de temps en temps vient lui rendre visite. Mais au final, il découvrira que c'est une autre qu'il a aimé dans le noir.

Entre rêve, désir, naissance du sentiment, la manière dont il se construit, et aussi à quel point il échappe à la raison, comment il ne rapproche pas forcément les êtres, qui perçoivent la réalité par le prisme de leurs propres ressentis et aspirations. Même si on se doute assez vite de ce que le personnage principal ne veut surtout pas voir, le charme du récit opère, dans un halo d'une nostalgie douce-amère. L'imaginaire et le souvenir permettent de vivre plus intensément, d'éprouver davantage, que la réalité, toujours décevante.
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