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Critique de cmpf



Dans un hôtel, un jeune baron choisit pour proie une femme “à la veille de dépasser la maturité” accompagné d'un jeune garçon. Pour parvenir à ses fins, il se lie avec l'enfant qui accueille avec joie et reconnaissance ses attentions. Dans un premier temps il sert de prétexte aux deux adultes pour se rapprocher mais devient vite un obstacle. L'enfant du haut de ses 12 ans sent que l'on veut se débarrasser de lui pour une raison que son éducation protégée ne lui permet pas de deviner. Mais puisque le baron cherche à etre seul avec sa maman ce ne peut être que pour lui faire du mal. Et lorsqu'il en avertit sa mère celle-ci le renvoie une fois de plus à sa condition d'enfant qui lui pèse déjà tant.

L'été un château accueille de nombreux hommes et quelques femmes. Dans cette société un adolescent que commencent à tourmenter le désir. Un soir dans le parc, une jeune femme s'offre à lui à la faveur de la nuit. Laquelle est-ce ?

Le baron von R. a reçu à l'orée de sa vie d'adulte la fortune de ses parents le soulageant de l'obligation de se trouver une occupation. Il mène donc une vie oisive au milieu des gens de son monde. Il est apprécié pour sa conversation et passe pour un “heureux mortel”. Mais si sa vie est éminemment agréable il ne ressent aucune exaltation seulement un ennui de bon ton.
Un dimanche il se rend par hasard aux courses, joue au jeu de la séduction avec une femme qui lui répond avec le même détachement. Lorsque le mari de celle-ci perd tous ses tickets de paris, par malice il met le pied sur l'un d'eux. Il se trouve que c'est un ticket gagnant. Tout en retirant son gain il se sent d'abord mal à l'aise mais cet état d'âme est bientôt remplacé par d'autres qui l'étonnent mais le font se sentir enfin vivant.
De fil en aiguille il se rend au Prater lieu de plaisir pour les ouvriers. Et découvre à nouveau en lui des impressions qui lui étaient inconnues et un besoin de se fondre dans la masse.
J'ai été tout à fait envoutée par cette description d'une âme tout d'abord inanimée puis s'ouvrant à des sensations puissantes.

Deux jumelles, d'une beauté fabuleuse et bien éduquées malgré leur naissance chez une pauvre marchande, rivalisent depuis leur enfance, et lorsque l'une se fait courtisane l'autre devient nonne...

Ces nouvelles démontrent encore une fois le talent exceptionnel de Zweig pour autopsier l'âme humaine.

Un très grand.
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