AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sabine59


Pour ma 600ème critique ( Non ? Déjà !! le temps passe vite sur Babelio...), je désire rendre hommage à mon livre préféré du grand Stefan Zweig, oeuvre testamentaire et prémonitoire du double suicide de l'auteur et de sa femme.


Christine s'étiole, s'efface, auxiliaire blond de cendre
Le tic-tac de l'horloge qui rythme son ennui
Sonne le glas glacial de sa jeunesse tendre
Ces longs jours à la poste la figent dans le gris

Mais le destin soudain vient tout illuminer
Sa tante d'Amérique l'invite en Engadine
Change l'employée terne en une belle Ondine
Au vent de la montagne, elle se sent libérée

Ivresse flots de soies en frissons sur sa peau
Ivresse d'un regard si neuf dans le miroir
Ivresse d'être une autre, désirs en doux grelots
Mais ivresse se cognant aux reflets illusoires

Car ce monde factice, ce faux cocon de riches
Elle va devoir le fuir, retourner en enfer
Reprendre, le coeur béant, sa place de potiche
Et tenter de noyer les rêves mortifères

A Vienne elle rencontre son double: Ferdinand
Et la révolte gronde en ces deux âmes blessées
Durs et déterminés, ils élaborent un plan
Voler c'est un dernier défi désespéré

Et les pages finales, peut-être inachevées
Préfigurant le drame d'un suicide annoncé
Me poursuivront longtemps de leurs mots lancinants
Et vibrent dans ma tête comme un cri déchirant.

Commenter  J’apprécie          3920



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}