Ce fut mon premier Zweig, je l'ai découvert à l'adolescence, au moment où on peut être en pleine confusion des sentiments, où on aime, où on idolâtre des maitres. Et on tombe sur ce roman, où on remarque jusqu'où l'admiration peut mener, jusqu'où une relation amicale peut se transformer en quelques chose d'imprévisible et d'incontrôlable.
Zweig est l'auteur du non-dit, du sous-entendu. Les silences, les regards, les minutes qui s'écoulent en disent plus que de longs dialogues et ce roman recèle de ces moments magiques où tout est dit en quelques lignes, où le lecteur devine et comprend peu à peu, comme le personnage principal, la direction qu'il a prise où qu'on veut lui faire prendre.
Je ne l'ai pas relu depuis, par peur de gâcher le plaisir mais ce roman reste encore pour moi un livre qui peut former une expérience de lecteur.
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