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Critique de StCyr


Dans la canicule mémorable d'un été dans les Dolomites, tout se fane et languit : les fleurs, les plantes, la volonté et les désirs. Un homme allongé dans sa chambre d'hôtel, à demi nu,dont l'esprit et la conscience s'effilochent, par la chaleur accablé, se perd en rêveries.

Le narrateur aux sens affligés, par l'atmosphère pesante, d'une hyperesthésie douloureuse, ressent une communion avec la nature; et en retour n' éprouve que ressentiment contre tous ces bourgeois placides et satisfaits, devenus complètement étrangers au sein de notre mère à tous. Seule une jeune fille gagne son empathie par sa réceptivité aux manifestations de la soif ardente exhalée par l'univers. Empathie éprouvée car l'homme s'abandonne, quant à lui, à une soumission toute féminine de la chair livrée au seules sensations . En fait tous les phénomènes naturels se personnifient, et par un renversement manifeste, le comportement de la jeune femme semble le reflet des manifestations telluriques et célestes qui agitent l'environnement, à tel point qu'a y bien lire on serait tenté de rebaptiser la nouvelle La Femme EST le paysage. Finalement la tension emmagasinée durant tout le récit s'assouvit en un accouplement de titan entre les cieux fécondateurs et la terre offerte et assoiffée, symbole de l'étreinte que les deux personnages ne mèneront pas à bonne fin.

Une courte nouvelle, très descriptive, alourdie, à mon avis, d'un symbolisme panthéiste un peu trop prégnant.
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