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Critique de LaBiblidOnee


Vite lu, vite oublié (comme cette critique, vous verrez). Scandale dans une pension de famille : Une mère de famille dite « convenable » vient de partir avec un dandy, abandonnant sa famille. Peut-on réellement tomber amoureuse en 24 heures, ou faut-il être une fille facile ? Les regrets vont-ils l'accabler dès son coup de folie passé ? Aura-t-elle honte ou ne regrettera-t-elle rien ? Les langues des pensionnaires vont bon train : il y a ceux qui jugent, ceux qui condamnent, ceux qui comprennent, et ceux qui vont jusqu'à la défendre. le narrateur prend sa défense en argumentant au-delà de ses convictions pour rééquilibrer la balance. L'une des pensionnaires voit alors en lui le confident des 24 heures les plus intenses de sa vie à elle. 24 heures, est-ce trop court pour changer une vie ou bien au contraire, assez long pour la modifier à jamais ? En combien de temps se prennent les grandes décisions de nos vies ?


Une très jolie plume qui décrit avec brio l'agitation des mains des joueurs dans les casinos, s'enflammant au rythme de la boule sur la roulette ; Mais elle raconte avec plus de banalité les sentiments d'une femme « de bonne société » qui s'amourache d'un jeune homme, animé de la même passion mais envers le jeu. Au fond, ils jouent le même jeu pipé : sans suspense, la passion de la femme comme celle de l'homme est vouée à l'échec ; même sentiment de démence, même agitation qui, vécue, doit être intense, mais racontée devient vite plate et ennuyeuse, rappelant tellement celles des Miss Bovary, Karénine et compagnie que j'ai fini par lire ces passages en diagonale… Aucun des deux personnages n'en sort ni grandi, ni attachant, ni émouvant, ni intéressant - et je sais d'expérience (pour avoir lu les précités) que le nombre de pages qu'on pourrait y rajouter pour explorer une éventuelle profondeur ne changerait rien à mon ressenti. Réduits à leurs passions, ils sont juste possédés, donc dépossédés d'eux-mêmes et de ce qui les rend uniques. D'ailleurs le joueur de roulette rappellera à son tour le Joueur de Dosteïevski. Il reste la construction efficace, bien pensée et bien menée qui, alliée à la plume et aux personnages du départ, me donne envie de laisser une autre chance à l'auteur avec un autre roman que j'ai déjà en PAL (si j'arrive au bout comme il est plus long). Bref, en ce qui me concerne : Vite lu, vite oublié (comme cette critique). Je l'ai déjà dit ?
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