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Critique de LaurentCH78
Les livres sur Poutine sont nombreux.
Les livres sur son entourage, ceux avec qui il gouverne depuis 1999, sont moins nombreux.
"Les Hommes du Kremlin" de Mikhaïl Zygar, journaliste russe indépendant, merite qu'on y consacre un peu de temps.
Publié en 2016 et traduit en français en 2018, il montre que Poutine s'est appuyé généralement sur des hommes (peu de femmes apparemment) qu'il connaît de longue date (Medvedev, Ivanov, Setchine, Ivanov, Choigu, Koudrine...). Il a confiance en eux jusqu'à un certain point. Il les met en concurrence, les divise, il subit aussi leurs influences. Très souvent les hommes du Kremlin cherchent à influencer Poutine pour se débarrasser d'un rival.
L'auteur fait de ces hommes du Kremlin des portraits pittoresques souvent, peu positifs dans l'ensemble.
Le livre est aussi l'occasion de considérer les changements de la politique de Poutine depuis 1999, souvent en réaction à des événements inattendus. Jusqu'en 2003-2004 il cherche à être un grand ami des occidentaux et il les admire : Tony Blair d'abord, puis Georges Bush.
La guerre en Irak en 2003 est sans doute un tournant.
La révolution orange à Kiev en 2004 puis l'ouragan Catrina en 2005 sont des accelerateurs.
Poutine se rend compte avec Catrina que l'empereur Bush est beaucoup plus fragile que ce qu'il croyait.
En 2011 les révolutions arabes effraient Poutine et celui ci accentue la pression sur la population russe pour garder le pouvoir. Les velléités de contestation sont étouffées efficacement. La tendance augmentera encore au fil des années.
L'impression à la lecture est que tous ces événements et le mode de fonctionnement du Kremlin ont vidé progressivement la vie politique russe de toute perspective de vrai renouveau.
Les événements depuis 2016 confortent cette impression.
Même si Poutine cédait sa place pour cause de décès ou maladie par exemple, y aurait-il en Russie la possibilité d'avoir à court terme et même peut être à moyen terme, un gouvernement à peu près raisonnable ? On peut très sérieusement en douter.
Les livres sur son entourage, ceux avec qui il gouverne depuis 1999, sont moins nombreux.
"Les Hommes du Kremlin" de Mikhaïl Zygar, journaliste russe indépendant, merite qu'on y consacre un peu de temps.
Publié en 2016 et traduit en français en 2018, il montre que Poutine s'est appuyé généralement sur des hommes (peu de femmes apparemment) qu'il connaît de longue date (Medvedev, Ivanov, Setchine, Ivanov, Choigu, Koudrine...). Il a confiance en eux jusqu'à un certain point. Il les met en concurrence, les divise, il subit aussi leurs influences. Très souvent les hommes du Kremlin cherchent à influencer Poutine pour se débarrasser d'un rival.
L'auteur fait de ces hommes du Kremlin des portraits pittoresques souvent, peu positifs dans l'ensemble.
Le livre est aussi l'occasion de considérer les changements de la politique de Poutine depuis 1999, souvent en réaction à des événements inattendus. Jusqu'en 2003-2004 il cherche à être un grand ami des occidentaux et il les admire : Tony Blair d'abord, puis Georges Bush.
La guerre en Irak en 2003 est sans doute un tournant.
La révolution orange à Kiev en 2004 puis l'ouragan Catrina en 2005 sont des accelerateurs.
Poutine se rend compte avec Catrina que l'empereur Bush est beaucoup plus fragile que ce qu'il croyait.
En 2011 les révolutions arabes effraient Poutine et celui ci accentue la pression sur la population russe pour garder le pouvoir. Les velléités de contestation sont étouffées efficacement. La tendance augmentera encore au fil des années.
L'impression à la lecture est que tous ces événements et le mode de fonctionnement du Kremlin ont vidé progressivement la vie politique russe de toute perspective de vrai renouveau.
Les événements depuis 2016 confortent cette impression.
Même si Poutine cédait sa place pour cause de décès ou maladie par exemple, y aurait-il en Russie la possibilité d'avoir à court terme et même peut être à moyen terme, un gouvernement à peu près raisonnable ? On peut très sérieusement en douter.
