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Critique de Marcellina


Et là, j'angoisse…
Une descente aux enfers qui vous prend aux tripes, pas une rigolote comme celle d'Amélie dans « Stupeur et tremblements », pas une fantaisiste que l'on remonte facilement, une glissade glaçante qui interroge et d'où l'on ressort toute secouée.

J'aime les vieilles maisons ! Pour moi, elles ont toutes une histoire à raconter, gaie ou triste, peu importe finalement, ce sont leurs histoires. Et les murs parfois gardent en leurs briques quelques souvenirs, un sabot décoré, un bol en céramique légèrement ébréché, l'écho d'une sorcière qui fait encore peur aux voisins même si la dernière a été brûlée voilà quelques deux cents ans… Et pour moi, ça s'arrête là, des trésors amusants et quelques légendes du terroir.

Mais si l'horreur pouvait imprégner les murs, faire frémir les coeurs les plus endurcis, faire ressortir le drame d'une vie, alors, la folie guette et l'angoisse surgit.

Une plume admirable, un rythme affolant, une belle et triste histoire qui se lit d'une traite et continue à vous bouleverser même quand le livre est refermé.
Pas le genre de romans que je dois lire trop souvent, ça fait par trop grimper mon anxiété naturelle…

01/06/2018

Et pourtant, un peu plus d'un an après, me revoilà avec ce roman dans le cadre d'un échange de lecture. Je n'ai pas été voir ma critique avant de l'avoir relu et là, je constate que mon ressenti n'est pas le même.
A ma première lecture je me suis laissée prendre dans la mémoire des murs car je suis personnellement sensible aux différents ressentis lors de la visite de vieilles demeures. Et je me suis, peut-être, un peu trop concentrée sur cet aspect qui me passionne un peu.
Finalement, cette mémoire qui peut imprégner un lieu de vie n'est ici que le déclic d'une descente aux enfers d'une femme qui n'a pas pu, pas su, pas voulu faire le deuil de sa petite fille. Deuil qui resurgit alors dans le kaléidoscope de sept jeunes femmes assassinées par un tueur en série bien des années avant.
Le titre est magnifique même si l'histoire des murs n'est qu'un prétexte à la fuite en avant et à l'horreur de la perte d'un enfant.
L'écriture est toujours aussi belle et cette relecture montre bien qu'un livre a souvent plusieurs ressorts mais aussi que le moment où on le lit nous marque différemment.

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