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Critique de JulienL0710


L'autobiographie, ou roman autobiographique, de Michel del Castillo commence en Espagne en pleine guerre civile. le récit commence donc par la guerre et l'exil et se poursuit de la même façon, et ce jusqu'à la fin. L'histoire débute à Madrid peu après la prise de la ville par les troupes nationalistes, celles menées par Franco. S'ensuit un interminable exil qui le mènera en France, en Allemagne et en Espagne où il connaitra les résultats de trois régimes autoritaires qui enferment ses opposants dans des centres de rééducation...

Le livre se lit bien malgré l'emploi de la troisième personne du singulier qui marque un décalage entre l'écrivain et le lecteur. La compassion n'est donc pas totale. de ce fait, on n'arrive pas à distinguer la part d'autobiographie et de fiction. Il le dit d'ailleurs dans le préambule, « Je ne romançais pas ma vie, je biographisais le roman ». En lisant cet ouvrage, je n'ai pas cessé de penser à une autre biographie, celle de Martin Graye « Au nom de tous les miens ». Comme elle, elle est une longue course pour survivre dans un univers hostile.

Ce qui suit est une tentative de résumé des faits marquants de son histoire

Dans un premier temps, Tanguy quitte, comme des centaines de milliers, l'Espagne avec ses parents (Son père est Français et sa mère une farouche républicaine espagnole) pour rejoindre la France. Comme nombre d'entre eux, il est enfermé dans un camp du midi de la France. Puis il gagne Montpellier, après avoir été abandonné par son père parti pour Clermont-Ferrand, où sa mère est hospitalisée dans un collège. de là, elle compte rejoindre Marseille pour se rendre ensuite au Mexique. C'est à Marseille que sa mère l'abandonne elle aussi dans une villa de la banlieue, la maison du Puigdellivol dans laquelle se cache des opposants de Vichy, en aout 1942. Tanguy à 9 ans.
Trahis les habitants de la maison sont tous raflés par la gendarmerie et envoyés dans un camp près de Paris, Drancy (sans que le nom soit dit) avant d'être envoyé dans un camp en Allemagne. Là-bas, il fait la connaissance de Gunther, un jeune avocat Allemand. Il y découvre les dures conditions de vie. le froid extrême et le travail arasant sont à l'origine de sa longue agonie, emportant avec elle son ami.
Il survit malgré tout jusqu'à la libération du camp par les troupes Russes.
De là il est envoyé à Paris puis à Saint-Sébastien où il est hébergé dans une pension tenue par Madame Lucienne avant de rejoindre sa grand-mère à Barcelone sans savoir que celle-ci avait péri. Errant dans les rues de Barcelone, il est enfermé dans un centre de redressement tenu par des Frères (Jésuites) où il y fait la connaissance de Mateo et Firmin qui deviendront ses amis. Dans ce centre il subit les sévices cruels des Pères catholiques. Il s'y échappe avec Firmin et rejoint Madrid pour ensuite repartir vers Ubeda en Andalousie où il est accueilli par le père Pardo. Il se fait un ami, Manolo et vit, enfin oserons-nous dire, des jours heureux. Il y passe son temps à s'instruire apprenant tout ce qu'on lui donne. Quelques mois plus tard, il rejoint Madrid grâce aux contacts du père Pardo et se donne pour mission de retrouver son père en France. Or sans travail, il ne peut y rester, il décide donc de chercher du travail dans un village près de Barcelone (Villcara de Sitgès), chez Sebastiana. Là, il travaille sur un chantier, dans une usine dans des conditions épouvantables pour l'ensemble des ouvriers. Ce qui les poussent à entreprendre un vaste mouvement de grève. Après quelques temps passé chez Sebastiana, avec qui il entretient d'excellents rapports grâce à son éducation et ses connaissances, il embarque pour Hendaye dans l'espoir de franchir la frontière pour Paris. Là-bas, il est accueilli par un père froid et distant qui le méprise pour ce qu'il est et ce qu'il représente. Heureusement, il est pris d'affection par son oncle Norbert.
Pour clore son long périple, il retrouve en 1955 sa mère avant que chacun ne prenne une direction différente.
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