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Critique de jeanbiscotte


[Attention spoiler] J'ai découvert ce livre un peu par hasard en consultant le catalogue Belgique Loisirs et cette histoire d'avion qui se pose à JFK et dont tous les passagers sont mystérieusement morts m'a immédiatement séduit. Plus tard, j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre, en lisant un autre résumé qui était beaucoup moins laconique et sans doute un peu plus racoleur, qu'il s'agissait en fait d'une « banale » histoire de vampires. Je dois bien avouer que ça m'a refroidi…

C'est donc avec une légère appréhension et un a priori plutôt négatif que j'ai attaqué cette Lignée. Eh bien, j'ai été agréablement surpris ! le début du roman est très encourageant. On découvre le héros, Eph, on le suit dans les premiers pas de l'enquête épidémiologique. On fait également la connaissance d'un personnage mystérieux qui semble en savoir long sur ce qui se passe. Bref, cette entame de livre est assez prenante. Malheureusement, après une centaine de pages, le récit commence un peu à se traîner. Toutefois, cette partie est relativement brève et l'action refait surface rapidement. Cependant, plus loin dans l'histoire, ces longueurs réapparaissent et la succession des différents points de vue n'apporte pas grand-chose au récit. On a droit cinq fois à la même scène ; on change de lieux, de personnages et on recommence. C'est un peu redondant.
Pour rester dans le négatif (mais pas trop), je dirais que, porté à l'écran, ce livre donnerait un bon gros navet, un film d'horreur de série B. Certaines scènes m'ont d'ailleurs semblé tout droit sorties de ce type de film à deux balles. On retrouve pas mal de clichés du genre : les méchants vampires, le très méchant vampire et le très méchant monsieur qui veut la perte de l'humanité, le gentil héros sans peur et sans reproche qui sait, du jour au lendemain, se servir d'une épée comme d'un crayon et tue les vampires comme on se brosse les dents, le vieux sage qui sait tout, etc. He bien figurez-vous que, moi qui suis (très) critique de ce point de vue là, je n'ai pas trouvé ces lieux communs désagréables outre mesure. Certes, je me rendais compte qu'ils étaient là, et certes je me disais : « ouais, c'est pas méga original tout ça », mais force est de constater que les points forts du bouquin ont réussi à contrebalancer ces aspects négatifs.

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé les vampires de Guillermo del Toro et Chuck Hogan. Rien à voir avec ce que j'avais pu lire ou voir jusqu'à présent (ok, je suis pas une référence en la matière, mais quand même). Cette idée de virus qui prend entièrement possession du corps qui l'abrite est vraiment originale et, à mon sens, assez bien exploitée par les auteurs.
En outre, les 150 dernières pages (celles qui contiennent la majeure partie des clichés) défilent à un rythme effréné et la tension est omniprésente et plutôt insoutenable. Bref, la fin est vachement prenante. Et ça, c'est bien. Malheureusement, et je n'aime pas terminer sur une mauvaise note alors que j'estime que ce livre est tout à fait valable et digne d'intérêt, la fin laisse un peu à désirer. Ou plutôt quinze lignes à la fin du roman gâchent un peu le dénouement qui, sans être sensationnel, aurait été honnête.

Au final, si ce livre ne casse pas trois pattes à un canard, il a été très agréable à lire et j'ai bien l'intention de lire la suite de la série. Je suis parvenu à faire abstraction des défauts du roman, à profiter de ses qualités et ainsi à passer un très bon moment avec ces charmants suceurs de sang.
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