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Critique de Krout


COUCOU ! J'arrive, je suis là ! Très con oui, mais avec un titre comme celui-là hi, hi, trop envie^^ et de vous en parler aussi. Dans les 50 premières pages j'étais déjà arrivé à la conclusion que cette mission internationale en vue d'entrer en contact avec "ces êtres étranges venus d'ailleurs" résultait de l'hystérie collective. Ca n'a point de bon sens c't affaire là ! auraient dû dire les Canadiens au lieu d'y adjoindre leur astronaute. Ne soyons pas naïfs, il faut se méfier des extra-terrestres !

- Et pourquoi espèce de parano, à cause de David Vincent peut-être ? Ou alors t'es Russe !
- Ben voyons, l'Histoire tiens. Si j'ai retenu une chose c'est bien qu'à coup sûr la civilisation la plus avancée a toujours imposé sa domination aux dépens de ses voisins pour son profit. Et une civilisation extra-terrestre arrivant sur terre sera nécessairement plus avancée. Le plus loin où l'homme a réussi à mettre le pied n'est-ce pas la lune, à deux pas à l'échelle de l'univers ? Il serait donc grand temps d'enfermer tous ces savants fous qui envoient, à l'insu de notre plein gré, des signaux dans l'espace pour nous faire repérer.

Et de fait ! Mais n'épiloguons pas, cela viendra après 650 pages. ^^

Lorsque j'ai été approché pour cette masse critique privilégiée, pour laquelle je remercie Babelio et HC Editions , ce n'est pas sans appréhension que j'y ai répondu car de la lecture de la formule de Dieu, j'avais retenu les points négatifs suivants :
1. une cover-story (espionnage) peu crédible à mes yeux
2. une dichotomie entre la cover story plutôt simpliste et le ton doctrinal ex-cathedra des interventions du professeur Siza
3. des personnages creux auxquels je n'ai pas su m'attacher
4. une écriture sans relief
5. une fin revenant à l'anthropocentrisme et faisant l'éloge du transhumanisme plutôt que sa critique
C'est beaucoup ! Malgré tout cela, sauvé in-extrémiste par l'excellence de la vulgarisation scientifique principalement mathématiques et physique (astro & quantique) et les dialogues philosophiques.

Alors le souvenir de l'expansion sphérique de l'univers, poussée par les 4 forces originelles, et la pensée de cette formule unique dont Einstein avait l'intuition allumèrent 4 étoiles dans mon firmament babélien. (*) Pouvais-je créditer Dieu d'une simple Satis pour sa Formule ?

Vous comprenez mon atermoiement : et si dans celui-ci l'illumination poétique de la science avait disparu ? Et si cette fois la beauté des mathématiques ne parvenait pas à transcender cette nouvelle histoire ? Excellente surprise : bien des défauts sont moins criants et cet opus forme un tout nettement plus cohérent. Grâce à mon avis à la linéarité du récit, les explications scientifiques, plus tournées cette fois sur les dernières avancées en chimie et en biologie, sont bien mieux intégrées sous formes de dialogues relativement crédibles entre scientifiques participant à une odyssée spatiale. Je regrette cependant que l'ONU n'ait pas considéré la présence d'un philosophe dans cette équipe.

Quand la Formule de Dieu nous approchait de la naissance de l'univers, Signe de vie nous renseigne sur l'apparition de la vie et de l'intelligence pour nous amèner à réfléchir à ce mystère. Comme le suggérait ma remarque préliminaire, même si le sujet est des plus sérieux, tout apprentissage demande néanmoins de garder un esprit critique. A cette fin j'utilise l'humour pour son irrévérence distanciatrice.

Au passage, j'ai constaté le changement de traducteur qui m'a semblé bénéfique. Et c'est avec ravissement que j'ai pris connaissance des dernières avancées en biologie. Vous le saviez-vous que se développait une biologie quantique ? Bien sûr, il sera question de Darwin. Alors cette petite pensée subversive vient me titiller : l'homme se rend-t-il bien compte qu'en allongeant l'âge de sa vie il ralentit du même coup l'évolution et les chances d'adaptation de l'espèce, in fine de sa survie ?

Une amie babeliote aurait aimé plus de poésie, elle transparait pourtant dans la beauté des mathématiques cachées aussi bien dans la musique, la peinture, les étoiles ou les fleurs. Apprendre que la suite de Fibonacci et ainsi le nombre d'or se retrouvent sur le clavier d'un piano, les tournesols, les coquillages, les cristaux de glace, moi met meuh plus que vaches au pré^^. Aussi comme une nouvelle fois J.R. Dos Santos nous entraîne dans les inspirantes questions métaphysiques, m'est venu en songe pendant ma lecture ce simplistique poème, certes moins lumineux que les mathématiques, renfermant néanmoins une certaine profondeur.

Vitalité

Par une nuit lointaine et agitée
Nuit que je rêvais lascive
Elle, s'imposait créative
Me dansaient autour des pensées

Nombres s'en sont allées
Dans sa vérité nue
Une seule s'est imposée
qu'ainsi j'ai retenue

"La vie est courte et ne contient que la Vie"


(*) inspiré par l'auteur qui dans sa note finale recommande la lecture de ses bouquins je vous incite à consulter ma chronique d'il y a 3 ans sur son premier ouvrage de cette trilogie
https://www.babelio.com/livres/Rodrigues-dos-Santos-La-formule-de-Dieu/389241/critiques/818195
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