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Critique de christinebeausson


Un livre de découverte de la société suédoise du milieu du XX ième siècle.
Je suis sûre que vous l'ignoriez, vous français, allemand, espagnol, .... Enfin nous les européens, pour les suédois nous vivons sur "le continent". Tout le territoire se situant au sud de la Scandinavie constitue "le continent".
J'ignorais aussi pour ma part que la Suède avait un beau jour le dimanche 3 septembre 1967 à 5 h du matin, le Dagen H, décrété que l'on ne roulerait plus sur la voie de gauche mais que désormais, on passerait à la conduite à droite. Je n'ose imaginer aujourd'hui la mise en pratique d'une telle mesure.
Ce livre est devenu un classique de la Littérature contemporaine suédoise.
Nous sommes embarqués avec bonheur, dans un récit ponctué d'expressions françaises, "Comme il faut" par exemple, et nous allons nous aussi, à la gare centrale "pour acheter "Le Monde" afin de disposer d'un minimum d'informations objectives".
Nous découvrons de très belles expressions "Contraindre à coups de poing la dépression à rentrer dans un sac", plutôt lumineux comme idée.
Une piqure de rappel sur le milieu des quakers, avec la société religieuse des amis, mouvement religieux fondé en Angleterre au XVII ième siècle par des dissidents de l'église anglicane. (Il se différencie de la plupart des autres groupes issus du christianisme par l'absence de credo et de toute structure hiérarchique. Pour les quakers, la croyance religieuse appartient à la sphère personnelle et chacun est libre de ses convictions).
J'ai aussi trouvé un nouvel endroit de ballade, Skogskyrkogården, cimetière de Stockholm, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, alors un petit détour pour rendre visite à Greta Garbo, une bonne idée.
Nous dégusterons avec plaisir la brioche dite semla, fourrée avec de la pâté d'amande, "pâtisserie hypocrite où le trou creusé dans sa mie pour le remplir de pâté d'amande aurait été autrefois une cachette pour des friandises païennes."
J'ai vécu dans ce livre les mêmes émotions que celles qui m'avaient provoquée "Le club des incorrigibles optimistes" il y a quelques temps, nous étions à Paris, "Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot. Des rencontres bouleverseront définitivement sa vie. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes." Ce livre est un "roman de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique mélancolique d'une adolescence".
Là nous sommes à Stockholm, Klas "roué de coups, meurtri et terrifié", croise un boxeur, pianiste, qui l'accueille pour écrire l'histoire d'habitants disparus. D'autres rencontres de personnages haut en couleur illustreront ces années là à Stockholm, avec le poids des événements mondiaux. C'est ici aussi un "roman de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique mélancolique d'une adolescence", c'est juste .... Une histoire qui se passe tout en haut de notre continent !
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