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Critique de 5Arabella


Une femme fait un étrange voyage. Un voyage sur les traces d'écrivains qu'elle admire : Kafka, Svevo, et surtout le plus aimé entre tous, Pavese, dont les citations parsèment le livre. Elle voit les lieux, rencontre des gens qui les ont connus. Et dans le voyage, il y a aussi les hommes, celui qu'elle quitte, d'autres qui croisent son chemin un tout petit moment, avant de passer à un autre lieu et à un autre homme. Il y a un mal de dent tenace. Il y a les souvenirs, de l'enfance, des séjours en hôpitaux psychiatriques, violents et douloureux. Et ceux des personnes, vivantes ou mortes qui ont comptées à un moment.

Un livre écrit à la première personne, sans distance aucune entre la narratrice et l'auteur. Cela semble une sorte de journal, pas une fiction. C'est très fort et très surprenant. J'ai eu une petite difficulté avec l'écriture, faite de phrases courtes, sans fioritures, un peu hachées, à première vue pas littéraires. Mais en persévérant, j'ai trouvé le rythme, le souffle qui les habite. La volonté d'être au plus près de ce que vit cette femme, d'éviter le pathos, un aspect brut en apparence, très sophistiqué et pensé en réalité. Et emprunt d'une poésie très personnelle.

Une errance à la recherche de traces, des autres et de soi. Où s'affirme une formidable soif de liberté, le refus les limites que d'autres voudraient lui imposer et s'imposent à eux-mêmes. Par habitude, goût de puissance, par manque d'imagination, par préjugés, par sentimentalisme. Tout ce qu'elle refuse. Sans grands discours ni credo. Juste dans les petits gestes, une façon d'être, avec soi-même et les autres, le monde.
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