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Ce souverain de la famille de Bourbon fut l’homme providentiel, le roi qu’on n’attendait pas La scène est dans toutes les mémoires, elle est entrée dans l’Histoire. Ce soir-là, dans l’hémicycle des Cortes, deux cents gardes civils envahissent la salle, armés de pistolets mitrailleurs. Ils sont commandés par le colonel Antonio Tejero Molina, qui veut établir « un gouvernement militaire pour en finir avec le terrorisme » de l’ETA basque. Le roi apparaît en uniforme à la télévision, son fils Felipe à son côté, rappelle que la Couronne est garante de l’unité du pays et de la démocratie. Il connaît personnellement les commandants des trois armes. Le roi est écouté et obéi. À l’aube d’une nuit d’angoisse, l’Espagne est sauvée, elle a échappé à ses vieux démons de la guerre civile.