A la lecture du résumé, j'ai tout de suite pensé que l'histoire s'annonçait divertissante, riche en rebondissements, mais pas du tout originale. Je l'admets, je me suis trompée, et pas qu'un peu ! C'est même bien dommage que cette trilogie soit si peu connue, car j'adorerais la voir adaptée en série.



Mackenzie, l'héroïne, est une adolescente qui a appris à ne plus compter sur l'aide de personne depuis le départ de son père. Renfermée, persuadée d'être l'amie banale de la fille la plus populaire du lycée, elle se réjouit toutefois de faire partie d'une bande d'amis soudée. Du moins, jusqu'à la mort d'Amy.

Amy, la lycéenne parfaite, que Mac admirait, que Jason aimait, que Kyle protégeait, que tout les habitants de la ville connaissait grâce à sa famille ... Hélas, comme va le découvrir notre jeune héroïne, les apparences sont souvent trompeuses.



Bien que les réactions de Mac soient parfois agaçantes, j'ai apprécié son caractère bien trempé, mais également, sa fragilité. Tandis que Kyle et Jason se font la guerre, l'adolescente se bat pour rétablir la paix qui régnait autrefois dans leur petite ville. La paix, et la vérité. Car depuis quelques temps, le fantôme d'Amy ne cesse de lui apparaître en rêve, la conduisant sur une piste que la police, tout comme les Trackers (chasseurs de loups-garous), persistent à ignorer. En effet, dans cet univers, les personnes capables de se transformer en loup-garou sont considérées comme instables et dangereuses. Chaque individu porteur du SL (syndrome du lycanthrope) a le devoir de se dénoncer afin d'être enfermé dans un camp, d'où jamais il ne ressortira. Mac et ses amis ont tous les trois leur avis bien à eux sur cette "maladie" ce qui ne tardera pas à les éloigner l'un de l'autre lors de la mort d'Amy.

Certes, puisque c'est un roman jeunesse, l'enquête policière n'est pas des plus complexes, bien que déroutante et surtout, captivante ! J'ai beaucoup apprécié l'intervention du spectre d'Amy, cela ajoute une touche de mystère au roman, d'angoisse, aussi. Question romance, j'ai un peu grimacé en découvrant que l'auteure nous proposait un énième triangle amoureux, mais finalement, cette relation n'alourdit pas trop l'intrigue. Au contraire, elle ajoute une touche de mystère pour nous perdre encore plus sur l'identité du coupable ! Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que vous risquiez d'être plutôt surpris(e). Bon, par contre, je suis un peu lassée de ces héroïnes qui se trouvent laides alors qu'elles ne le sont clairement pas, MAIS, ça passe avec Mac, puisqu'elle ne s'en plaint pas et ne le rabâche pas à chaque chapitre. J'espère seulement que l'auteure ne s'amusera à faire traîner les choses trop longtemps entre eux. Ce serait bien que pour le second tome, Mac fasse rapidement un choix. Le coup du dilemme entre le bad boy et le gars responsable, c'est du re-lu et re-re-lu.



En parlant de l'auteure, j'ai apprécié sa plume : simple, fluide, addictive. Quelques descriptions en plus n'auraient pas été de refus, cependant. Mais dans l'ensemble, les émotions des personnages sont bien décrites, on est rapidement plongé dans l'univers sombre, violent et pourtant romantique, d'Hemlock.



Quant au final, il m'a obligé à marquer un temps d'arrêt. Bravo à l'auteure ! Elle a joué avec mes sentiments pour me perdre dans l'enquête. A présent, j'ai hâte de dévorer le second tome !



Les loups-garous sont-ils dangereux ou plutôt à plaindre ?



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Après les évènements survenus à Hemlock, Kyle a quitté précipitamment la ville, et Mac et Jason se sont lancés à sa recherche, vite rejoints par Serena. Les choses tournent cependant très mal pour eux, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils se retrouvent enfermés dans un camp pour loups-garous d’un genre nouveau, où ils vont devoir percer Les Arcanes de Thornhill.



Le premier tome était riche en bonnes idées, mais pauvre d’un point de vue global. Celui-ci est un peu plus équilibré : moins original, mais également moins plat dans sa narration, ainsi que dans le traitement et la mise en scène de ses personnages



À bien des égards, l’intrigue m’a rappelé La Maison des Morts (Sarah Pinborough). Les lycanthropes sont détenus dans un lieu isolé, et certains d’entre eux se voient séparés des autres pour être conduits dans un vieux sanatorium, d’où ils ne ressortent jamais.



L’ambiance est aussi oppressante, mais moins mystérieuse, puisque Kathleen Peacock apporte des réponses aux questions soulevées au fil de son récit, au contraire de l’œuvre de Sarah Pinborough qui s’achève sans avoir dissipé le flou dans lequel elle baigne.



Réponses que l’on sent néanmoins venir pour la plupart, d’où ma remarque sur le manque d’originalité. Dans ma précédente chronique, je louais le choix d’avoir fait des loups-garous la résultante d’une épidémie, plus intéressant que de les traiter comme des créatures surnaturelles déjà exploitées à toutes les sauces, mais il s’est révélé à double-tranchant.



Cette fois, la maladie l’emporte sur le côté lycanthrope, or les expérimentations secrètes, les cobayes humains, les centres en apparence bienveillants qui dissimulent un aspect plus sombre… Tout ça, on connaît. On ne connaît même que trop bien.



Ce qui aurait pu faire la différence, c’est Sinclair, sauf qu’elle souffre de la faiblesse qu’a l’auteur quand il s’agit de creuser ses personnages. Non, je ne me contredis pas, il y a bien un léger mieux (disons que l’on passe de mauvais à moyen), mais plutôt en ce qui concerne ceux que l’on connaît déjà : Mac, Jason, Kyle… Encore que, Ève et Curtis, chez les nouveaux venus, s’en sortent honorablement.



Sinclair, elle… Jusqu’au bout, on ne sait pas trop qu’en penser. Elle est menteuse, mais sincère, sadique, mais animée par des intentions qui ne sont pas foncièrement mauvaises, une alliée des loups, mais leur bourreau… Autant de facettes contradictoires qui auraient peut-être pu passer sous une plume plus aiguisée, mais qui forment, sous celle de Kathleen Peacock, un gloubi-boulga indéterminé.



Malgré tout, j’ai préféré ce tome au premier. Je l’ai trouvé, de manière certes paradoxale au regard de son scénario attendu et de son écriture qui a toujours une marge de progression considérable en terme de profondeur, un tantinet plus prenant. Sans doute parce que le triangle Mac / Kyle / Jason le porte mieux.



Je ne déconseille pas cette saga, mais si vous souhaitez la découvrir, n’en espérez pas trop (vous seriez fatalement déçus), ne vous laissez pas abuser par son allure d’urban fantasy (on penche plus vers la science-fiction que le paranormal), et surtout, sachez que le dernier volume n’a jamais été traduit en français.
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