3 romans à lire absolument selon Monica Sabolo
Article publié le 16/12/2022 par Déborah Zitt

Croisée durant la rencontre lilloise du Prix Goncourt des Lycéens dont nous sommes partenaires, nous avons demandé à Monica Sabolo (autrice notamment du remarqué La Vie clandestine) quelles étaient les lectures qui l'ont marquée dernièrement. Découvrez-les dans cet article !

Prix de Flore en 2013 pour son roman autobiographique Tout cela n'a rien à voir avec moi, finaliste (ou sélectionnée) des Prix Goncourt des Lycéens et Prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama avec Summer et La Vie clandestine, Monica Sabolo fait partie de ces autrices que l'on attend et que l'on remarque à la rentrée littéraire. 

Et son dernier roman, La Vie clandestine, n'échappe pas à la règle. Repéré par plusieurs prix littéraires de rentrée, ce livre raconte sa propre histoire familiale en parallèle de son enquête sur le groupe terroriste Action Directe. Face aux actes perpétrés découverts lors de ses recherches, elle met en lumière son enfance trouble, clandestine, violente et faite de secrets inavouables. C'est donc avec le cœur bien accroché qu'il faut aborder cette lecture poignante dont vous risquez de ne pas ressortir indemne.

Yannick Haenel, Le Trésorier-payeur
Gallimard, 432 pages, 21 €

« J'ai eu un vrai coup de foudre pour ce texte, la beauté de sa langue, l'intelligence du propos qui consiste à envisager l'économie du côté de la dépense, comme s'il fallait vivre sans compter, en consumant tout. C'est également un roman sur l'amour, la seule chose qui ait de la valeur, ouvrant sur un monde de beauté et d'émotion pure. »

Deborah Levy, Le Coût de la vie
Éditions du Sous-Sol, 160 pages, 16,50 €

« Un texte scintillant d'intelligence qui lance un sort à son lecteur, sa lectrice en particulier, une sorte d’envoûtement fait de poésie, d’intelligence aigüe, et d’allant face au cataclysme. Deborah Levy est seule, fraîchement divorcée, vit dans un appartement glacial où tout part en morceaux, mais elle glisse, sur son nouveau vélo électrique, écrit dans une cabane au fond du jardin d’une amie, s’interroge sur ce qu’est être une femme, ou un chaman, et constate que "la liberté n’est jamais libre". »

Maggie Nelson, Une partie rouge
Éditions du Sous-Sol, 224 pages, 20 €

« Trente-cinq ans après l'assassinat de sa tante Jane Mixer, dans le Michigan, Maggie Nelson reçoit un appel téléphonique de sa mère lui annonçant qu'un nouveau suspect vient d'être arrêté (l'affaire n'a jamais été résolue). L'autrice se confronte alors à ses fantômes, ainsi qu'aux silences familiaux, dans un texte sensible et scintillant, où la non-fiction se drape de poésie. »

Merci à Monica Sabolo d'avoir pris le temps de nous répondre !

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