AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 102 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Christine Sagnier est historienne d'art diplômée de la Sorbonne et de l'École du Louvre.

Documentaliste pour différents musées et galeries, journaliste dans des magazines d'art, elle a déjà publié des ouvrages consacrés au patrimoine des communes de France et aux parcs et jardins.

Elle est passionnée par les grands procès judiciaires non élucidés.

Source : www.decitre.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Christine Sagnier   (58)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Christine Sagnier présente son livre "Mado, 13 ans, oublie l'exil" : le processus d'écriture, les personnages... vous saurez tout (sauf la fin). Mado a fui son pays, avec sa mère, son frère et sa soeur. Elle relate son parcours, le chaos, les passeurs, l'arrivée en France, les hôtels minables, le centre d'accueil pour demandeurs d'asile, l'attente du statut de réfugié, la dépression de la mère. Et l'amitié dans ce centre, la solidarité, la vie au collège, le ravissement face à la tour Eiffel, la magie d'un sapin de Noël, celle de la neige, les souvenirs de cette vie radieuse d'avant la guerre… Pour en savoir plus : http://ateliershenrydougier.com/mado_oublie_exil.html
+ Lire la suite

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens, c'était à la mi-temps du jour, à ce moment précis où le soleil commence à décliner. L'air du jardin était une gourmandise et embaumait la rose, et le bleuet et les feuilles de figuiers. Partout, les oiseaux pépiaient et les insectes butinaient.
Le vent s'enroulait autour de moi et charriait un parfum de fleur d'oranger qui m'invita à rebrousser chemin.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          382
Qui suis-je ? On me dit Ange de l'abîme qui conduit à la faute, artisan de toutes les désunions, maître du soupçon, as du mensonge. Pourquoi ? Je suis vieux aujourd'hui, plus vieux que l'humanité. Ne suis-je pas apparu le quatrième jour de la création ? En même temps que la lumière. Et comme la lumière éclaire la terre, j'éclaire le cœur de l'homme et dévoile sa part d'ombre.
Commenter  J’apprécie          10
Ah ! les souvenirs, j'en ai à la pelle, mais pas toujours des meilleurs. A croire que mon cerveau a été réinitialisé à la manière d'un ordinateur. Tous les bons moments se sont effacés. Ne restent que les bagarres et les trahisons.
(p. 107)
Commenter  J’apprécie          130
Honnêtement, qu'est-ce qui différencie le patient du visiteur [dans un hôpital psychiatrique], si ce n'est la goutte qui fait déborder le vase et la pression sauter la cocotte ?
(p. 65-66)
Commenter  J’apprécie          121
QUI SUIS-JE ? On me dit Ange de l'abîme qui conduit à la faute, artisan de toutes les désunions, maître du soupçon, as du mensonge. Pourquoi ? Je suis vieux aujourd'hui, plus vieux que l'humanité. Ne suis-je pas apparu le quatrième jour de la création ? En même temps que la lumière. Et comme la lumière éclaire la terre, j'éclaire le cœur de I'homme et dévoile sa part d'ombre.
Commenter  J’apprécie          112
[...] les cauchemars, c'était désormais à notre tour d'en être victimes, cauchemars éveillés lorsque, enfermés dans notre chambre, portefeuilles et chéquiers sous l'oreiller, nous passions des heures aux aguets - sortira-sortira pas ?, rentrera-rentrera pas ? - à l'écoute du moindre grincement de parquet, du claquement de porte le plus sec, signe que notre adolescent débordait de vitalité. Ainsi vont les nuits des parents qui ont perdu toute autorité. Et je vous épargne les réveils en sursaut lorsque le téléphone sonne à pas d'heure et qu'un agent de police à la voix morne vous somme, oui vous somme, de venir récupérer votre rejeton mineur et fortement alcoolisé, ou bien même vous enjoint de l'y rejoindre dès potron-minet au prétexte qu'il a déposé plainte pour mauvais traitements. Contre vous, la plainte !, détail qui ne vous est transmis qu'une fois sur place évidemment.
(p. 22-23)
Commenter  J’apprécie          100
QUI SUIS-JE ? Vous avez tant et tant écrit mon propos que la tête me tourne ; je perds Ie fil de cette histoire qui est la mienne. Vous m'avez dressé de si nombreux portraits que mon visage ressemble à ces boules aux multiples facettes qui brillent sous Ie feu des lumières provoquant un kaléidoscope d'impressions fugitives... Qui suis-je ? Dites le-moi, je vous dirai qui vous êtes.

La nuit est royaume, Ie feu, mon élément, tout autant que la glace qui entoure mon cœur. Celui-ci est figé depuis des temps immémoriaux. Qui m'a gratifié d'un pareil destin, haï, craint, moqué aussi, est-ce vous ou votre Dieu, dontje fus pourtant le plus honnête serviteur ? Archange parmi les archanges, au plus haut de la hiérarchie céleste ; je me tenais à sa gauche. Ange de la mort, écrivez-vous ; mais je n'étais pas le seul. Michel était mon pendant, à la droite du Tout-Puissant. A sa droite toujours, car la gauche m'était dévolue, comme tous ceux parmi vous qui ont péché. A moi de leur annoncer leur trépas. A Michel, le soin d'accompagner les vertueux au paradis.

(INCIPIT)
Commenter  J’apprécie          70
La vie est comme une noix de coco suspendue à la branche, elle se balance au gré du vent, jusqu'au jour où un courant d'air mauvais la jette à terre. La mienne de vie pesait bien moins lourd qu'une noix de coco, et je n'avais rien du charme tendrement exotique de ce fruit. Du charme, je n'en avais pas, le pelage rêche et terne, d'une teinte indéfinissable tirant vers le gris, grêlé de taches tout aussi indéfinissables, souvenirs de restes de nourriture que l'on m'avait lancés et qui avaient malencontreusement atterri sur mon dos. Mais mieux vaut recevoir une tête de poisson sur le poil qu'une pluie de cailloux. Pour finir, j'étais affublée d'une queue en accordéon - des angles droits en lieu et place des circonvolutions du seyant tire-bouchon - et de grandes oreilles, longues et plates, qui me valurent plus tard le nom de Yoda, les amateurs de science-fiction comprendront.
Commenter  J’apprécie          70
Cher Monsieur,

De retour d’un invraisemblable voyage en Inde, je tiens à
vous manifester ma stupéfaction. Les pages de votre guide sont un ramassis
d’erreurs grotesques aux conséquences incalculables pour le voyageur confiant qui, comme moi, a cru au sérieux de vos investigations. Aussi, quoique encore affaibli, je me dois de vous signaler au plus vite ces multiples inepties et lacunes, en espérant que vous les corrigiez rapidement, afin d’éviter à d’autres malheureux un sort qui pourrait s’avérer plus funeste que le mien. En effet, pour le voyageur candide qui met ses pas dans les vôtres, le rapatriement sanitaire est au bout du chemin. Pire, la camisole de force. Et je pèse mes mots. Car vos itinéraires relèvent du rite initiatique pour routards suicidaires, or le globe-trotter lambda en attente d’observations objectives s’y trouve littéralement pris au piège. Croyez-moi, j’ai vu le vrai visage de l’Inde : le sourire du gourou derrière le chant de la sirène. Aussi pour la sécurité - et la santé - de vos lecteurs et concitoyens, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me lire jusqu’à la dernière ligne, alors peut-être comprendrez-vous la portée de vos négligences
Commenter  J’apprécie          60
En ménage, mieux vaut crever immédiatement l'abcès, car le silence, quand il se prolonge, prend des allures de reculade honteuse ou de bouderie puérile. Aussi décidai-je rapidement de quitter ma tanière pour affronter Zohia que je trouvai en train de lire tranquillement dans le salon - ou bien ruminait-elle sa rage en compulsant les pages d'un journal. A ses pieds, la meute au complet, tel un tapis de fourrure. Sûr qu'en se rassemblant autour d'elle, les chiens espéraient tempérer son humeur explosive. Et oui, je crois aux vertus relaxantes des bêtes.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Christine Sagnier (259)Voir plus

¤¤

{* *} .._..